Algérie

Adel Amrouche dérape à nouveau


Certainement impacté par le confinement loin des siens imposé par la crise sanitaire du Covid-19, l'entraîneur algérien du Botswana, Adel Amrouche, a de nouveau trouvé une brèche pour «canarder» ses détracteurs. Dans un entretien relayé par le site 2022mag.com, l'ancien coach du MC Alger a fait étalage d'un propos mal approprié concernant son récent face-à-face devant le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi.Interrogé d'abord sur le niveau de son équipe et ses chances de jouer une qualification à la prochaine phase finale de la CAN, Amrouche a convenu que ce sera une mission difficile, mais qu'il faudrait croire. «On est dans le groupe des champions d'Afrique. C'est une poule solide, surtout avec une équipe du calibre de l'Algérie», dira-t-il, estimant que le nul ramené du Zimbabwe n'était pas «un petit point mais un très bon point». Amrouche soulignera, ensuite, les progrès de son team, notamment sur le plan défensif. «D'habitude, on encaissait plusieurs buts, et là, on les a contraints au nul. L'ambition avec les Zèbres, c'est d'aller le plus loin possible, de forcer notre destin. On essaie de bousculer les grands. Alors on reste optimistes et pleins de détermination pour figurer lors de la prochaine CAN», confie-t-il. Puis de se rappeler le «mauvais cauchemar» face à l'équipe de son pays, l'Algérie, à l'issue duquel tout le monde a mis en avant l'agressivité des «Zèbres».
«On arrive à la question qui fâche ! Je suis étonné, je n'arrive pas à comprendre : critiqué par qui' Par le coach de l'Algérie ' Par les petits béni-oui-oui ' Qu'on arrête ! Il faut revenir dans le contexte du match. On a été super hospitaliers vis-à-vis d'eux. On devait le jouer initialement à 600 kilomètres par une forte chaleur, 42 °C. Je connais mon peuple, un peuple émotionnel. Si cela n'avait pas été un Algérien en face, ce match serait rentré dans les oubliettes. Mais comme je suis un compatriote, il y a eu toute cette polémique. Si on avait gagné le match, je n'aurais pas pu rentrer en Algérie ! Imaginez que j'ai battu cette formation invincible, ç'aurait été un drame familial ! Malgré la victoire, les gens reparlent de ce match-là. Il ne faut pas développer un complexe de supériorité. Il y a eu une réponse irréfléchie du staff algérien. Avec le temps, ils vont comprendre que ce n'était pas vraiment l'enfer au Botswana. Ils le verront par la suite», affirme l'ex-sélectionneur du Kenya. Un vrai «défouloir» de celui qui n'avait pas eu le flair de venir animer la conférence d'après-match de l'automne dernier à Gaborone. Une séance de thérapie qui n'était pas encore terminée puisque, non content d'avoir épinglé tout ce qui est algérien et lui apporte la contradiction, Amrouche a fini par «justifier» l'agressivité dont tout le monde parle. «A part le gamin qui a pris deux cartons jaunes chez nous? Ici, c'est une mentalité anglophone, c'est un jeu direct. C'était seulement notre deuxième match, on ne peut pas tout changer en si peu de temps. Il ne fallait pas trop polémiquer et eux nous ont fait passer pour des méchants, des agressifs.», assure l'instituteur de la Fédération royale belge. Un professeur qui ne semble avoir été compris par son auditoire et qui tente de faire l'analyse du comportement de l'adversaire, certainement pour mieux faire son message. «J'aurais préféré qu'ils évoquent leurs insuffisances, leur manque de créativité. On a joué quinze minutes à dix. Comment ne sont-ils pas arrivés à marquer plus face à un adversaire aussi faible que nous ' Ils vont jouer des équipes qui vont cadenasser à l'avenir. Comment vont-ils faire ' Qu'ils règlent leurs problèmes tactiques. Je suis un peu déçu quand j'entends les commentaires de certains sur la façon dont on a joué», confesse
Amrouche, plus royaliste que le roi. Une réaction qui en dit long sur le «haut-le-c?ur» de l'entraîneur du Botswana, qui a déjà fait preuve de tels dérapages envers ses détracteurs, mais pas seulement, qui trouvaient sa communication «hachée». Pour un maître de conférences, une telle tare constitue un frein à tout enseignement pédagogique.
M. B.
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