Rencontre ? Le 22e sommet de l'Union africaine (UA), dominé par les crises au Soudan du sud et en République centrafricaine, s'est ouvert ce matin dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba.«Nos c?urs sont avec les populations de République centrafricaine et du Soudan du sud, qui font face à des conflits dévastateurs dans leur pays et en particulier avec les femmes et les enfants qui sont devenus les victimes», a déclaré la présidente de la Commission de l'UA, l'organe exécutif du bloc panafricain, Nkosazana Dlamini-Zuma, en ouverture du sommet.«Nous devons travailler ensemble pour assurer la construction d'une paix durable», a-t-elle ajouté. A l'origine, le sommet, qui rassemble 54 nations africaines, devait avoir pour thème central «l'agriculture et la sécurité alimentaire». Mais les combats qui font rage au Soudan du sud et les derniers développements en Centrafrique sont venus bouleverser ce programme. «Le fait que ces deux tragédies humanitaires s'étendent dans les deux pays, au moment où nous parlons de la -renaissance de l'Afrique- (le thème du cinquantenaire de l'UA l'an dernier), doit être douloureux pour chacun d'entre nous», a reconnu, lundi, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhanom. «A moins que nous ne trouvions en urgence une solution, la situation dans ces deux pays aura de graves conséquences sur la paix et la sécurité dans la région, voire pour l'ensemble du continent», a-t-il ajouté. Au Soudan du sud, deux camps s'opposent depuis la mi-décembre, l'armée pro-gouvernementale et des forces regroupées derrière l'ancien vice-président, Riek Machar. Malgré un accord de cessez-le-feu signé la semaine dernière, les affrontements continuent dans plusieurs régions. En six semaines, des milliers de personnes ont été tuées et 800 000 chassées de chez elles. Dans ce pays indépendant depuis peu, après sa partition du Soudan en juillet 2011, au terme d'une longue guerre civile (1983-2005), la rivalité politique entre le président, Salva Kiir, et son ancien vice-président a dégénéré en une confrontation armée qui prend une dangereuse tournure ethnique entre Dinka et Nuer, les deux principales communautés du Soudan du sud. L'UA a été invitée la semaine dernière à jouer un rôle plus actif - jusqu'ici, les efforts de médiation ont été menés par une organisation sous-régionale est-africaine, l'Igad. Quant à la Centrafrique, où une force de l'UA (la Misca) et un contingent de l'armée française sont déployés, elle est en crise depuis mars 2013, lorsqu'une rébellion à majorité musulmane avait renversé le gouvernement, déclenchant une spirale de violences intercommunautaires dont les civils sont les premières victimes. Le conflit a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Après la démission du président de transition et ex-chef rebelle, Michel Djotodia, une femme lui a succédé, Catherine Samba Panza. Un nouveau gouvernement a été formé tandis que les ex-rebelles de la Séléka, honnis de la population majoritairement chrétienne, évacuaient leurs derniers bastions dans la capitale.L'Algérie et le processus d'intégration en AfriqueLe Premier ministre a, en outre, indiqué que l'Algérie apporte, à travers des mécanismes internationaux, régionaux et bilatéraux, un soutien conséquent au processus d'intégration en Afrique, rappelant qu'elle (l'Algérie) a annulé récemment les dettes des pays africains à son égard, dont le montant s'élève à près d'un milliard de dollars. Il a également fait savoir que le pays a consacré beaucoup d'efforts et de ressources à des projets régionaux intégrateurs ainsi qu'à un vaste programme national d'infrastructures de portée régionale. Pour le seul projet de la route transsaharienne, qui va relier l'Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad, l'Algérie a déjà investi trois milliards de dollars, ajoutant que cette route désenclavera la région sahélienne, a-t-il dit. M. Sellal a expliqué que le raccordement de cette route au port algérien en eau profonde de Djen-Djen facilitera les échanges entre l'Afrique et l'Europe. S'agissant du tronçon manquant entre Assamaka et Arbit au Niger, le Premier ministre a annoncé que les travaux de réalisation commenceront au milieu de cette année et seront achevés en 2016.Un rôle actifLe Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé hier, mercredi, à Addis-Abeba, que l'Algérie continuera à jouer un rôle «actif» au sein du Nepad et est «prête» à partager son expérience avec les autres pays africains. M. Sellal, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au 22e sommet de l'Union africaine, a affirmé dans son intervention lors du 30e sommet du Nepad que l'Algérie continuera à jouer un rôle actif et est prête à partager son expérience avec les autres pays africains, notamment dans le cadre du Nepad. Il a souligné à cet égard que la démarche algérienne s'inscrit dans une «perspective globale et intégrée reflétant la vision et les objectifs du Nepad et du programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA)».
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Posté Le : 30/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.infosoir.com