Adapter les diplômes aux exigences économiques

« Beaucoup d'entreprises ont encore dans leurs grilles de recrutement, d'évolution des carrières, uniquement les anciennes nomenclatures de diplômes et ont beaucoup de mal à insérer les licences et les masters dans leurs conventions de branche. » Tel est le constat établi, jeudi dernier, par le recteur de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB), Benali Benzaghou, lors d'une rencontre avec des représentants d'entreprises publiques et privées afin d'établir des partenariats et tracer des programmes de formation adaptés aux besoins du secteur économique. Le recteur s'est dit disposé à « apporter toutes les clarifications souhaitées et présenter ces nouveaux diplômes acquis dans le cadre du système LMD ». Il précisera, dans ce sens, que plusieurs masters ne s'éloignent pas beaucoup, dans leurs contenus, des anciennes formations d'ingénieur. « C'est l'organisation pédagogique qui a un peu évolué. » Cette rencontre, à laquelle ont pris part les PDG d'Algérie Télécom, Azouaou Mehmel, et de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, a permis de réunir près d'une quarantaine d'entreprises, publiques et privées, dont certaines, comme Sonatrach, Sonelgaz, Algérie Télécom, Air Algérie, la Compagnie algérienne d'assurances et de réassurances, la Sûreté et la Gendarmerie nationales ont déjà signé des partenariats avec l'USTHB et bénéficié de formation à la carte. Ces passerelles établies entre l'Université et le secteur économique a permis aux 67 laboratoires de recherche de l'université de lancer des projets de recherche, en collaboration avec des entreprises. « C'est cette démarche que l'université veut encourager », précise Benzaghou, soulignant que des masters de mathématiques financières « ont été construits avec les banques, les assurances, Sonelgaz, la police, la gendarmerie, la physique médicale, Alnaft et Sonatrach ». Le recteur n'a pas manqué de convier les participants à faire part de leurs appréciations relatives au niveau des diplômés de l'université. Il a, dans cette perspective, indiqué qu'une évaluation des licences est effectuée depuis la rentrée universitaire 2014-2015. Ceci a permis d'en modifier certaines et de proposer une deuxième génération de 47 licences pour la prochaine rentrée. Les participants ont mis en exergue la nécessité d'adapter les diplômes de l'université aux spécificités des entreprises, notamment dans les spécialités techniques, en constante évolution, nécessitant de hautes technologies.