Algérie


Nomenklatura Notre confrère El Khabar a donné l?information au sujet d?une levée de boucliers contre le ministère de l?education nationale suite à une omission d?un passage de Kassamen dans un livre d?arabe du primaire. Des associations appartenant à « la famille dite révolutionnaire » se sont liguées contre les auteurs du livre et ont exigé des sanctions. Voilà ce qui s?appelle s?ingérer dans les affaires internes d?une institution souveraine. Certes, l?omission du passage incriminé n?est pas acceptable, un hymne national doit être respecté dans son intégralité. Mais fallait-il crier aussi fort au point de laisser entrevoir une quelconque machination machiavélique venue de l?étranger ? Heureusement que ce ne sont pas des auteurs francophones qui sont au c?ur de la polémique. La haine baveuse aurait parlé. Où étaient-ils ces gardiens du patriotisme, lorsqu?en milieu des années 1980, le parti unique, par le biais de son patron et de son assemblée faussement élue, baissait l?échine devant une demande des officiels français de retrancher ce fameux passage ? Qui dit que ce texte tronqué et imprimé sur les manuels scolaires d?arabe de 5e année du primaire ne date pas justement de cette époque ? Pourquoi n?exigent-ils pas d?informer l?opinion publique et les générations montantes sur les circonstances historiques de la création de Kassamen ? Bien entendu, ils ne peuvent pas le faire. Ce serait redorer la mémoire ? qu?ils ont chahutée ? de l?illustre historique qui l?a commandé au non moins illustre poète-créateur. Vous aurez deviné : Abane Ramdane et Moufdi Zakaria. Où sont les gardiens du patriotisme quand l?histoire millénaire du pays est réduite à une portion congrue déshabillée de ses valeureux symboles que sont La Kahina, Yughurta, Massinissa, Messali El Hadj et Abane Ramdane ? Pour ne citer que ceux-là. Que font-ils devant la démonétisation de la langue arabe, expulsée des laboratoires scientifiques et des amphithéâtres de médecine, de pharmacie, d?architecture ? Non, les problèmes de l?école algérienne ne les préoccupent pas. Loin de là. Leurs enfants sont à l?abri des dégâts. A l?instar de ceux de la nomenklatura des années de plomb. A l?époque, elle (la nomenklatura) les inscrivait dans les classes de français au moment où les enfants du peuple étaient invités à s?arabiser. Nous récoltons les fruits de leur mensonge : aujourd?hui, ces derniers (les enfants du peuple) sont exclus des filières dites de prestige. Des filières réservées aux enfants de ceux-là mêmes, qui s?indignent outre mesure contre deux fonctionnaires coupables d?avoir essoré leurs neurones pour élaborer un manuel scolaire. Pas morte la nomenklatura ! Elle a juste changé de discours tout en veillant au verrouillage.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)