Algérie

Activités parascolaires: Les enseignants du primaire réticents



A la veille de la mini-trêve scolaire, du 1er au 8 novembre, dans plusieurs établissements scolaires primaires, des imprimés portant sur des autorisations paternelles relatives aux activités parascolaires avaient été remis aux élèves qui devaient les remettre dûment signés à la rentrée.

A la reprise, plusieurs enseignants ont préféré convoquer les parents afin de leur signifier clairement leur refus de prendre en charge leurs classes entre 14h30 et 15h30, du fait qu'ils ne sont pas préparés à ce genre d'activités qui reviennent théoriquement à des animateurs formés à cet effet. Certains d'entre eux ont même préconisé aux signataires de l'autorisation de mettre un «non» au lieu de l'affirmation.

Le second argument avancé par ces derniers est relatif à la rémunération de cette mission qui n'est pas incluse dans leur fiche de paie, en plus du fait que les conditions matérielles pour ces activités sont inexistantes dans la plupart des écoles. Ainsi, pour les travaux manuels, l'aménagement d'espaces adéquats et qui ne ressemblent guère aux salles de classes est impératif, alors que pour la pratique sportive, jusque-là très timide, les élèves sont souvent appelés à évoluer dans les cours des établissements faites en bitume, ce qui est en soi contre-indiqué, estiment quelques enseignants.

A la rentrée, les autorisations ont été récupérées et les élèves demeurent encore dans l'expectative et aucune date n'a été communiquée pour le début de l'application de cette mesure. Du côté des parents d'élèves, le scepticisme règne et dans leur majorité, ils estiment que si leurs enfants sont gardés durant cette heure, c'est dans le but d'apprendre et de se détendre à travers des activités moins stressantes telles les sorties pédagogiques. Pour la pratique sportive, un domaine que le ministère de l'Education veut relancer, si les ressources humaines existent, ce sont alors les espaces appropriés qui font défaut et à Oran et mis à part quelques établissements qui ont des terrains aménagés, les autres se suffisent d'espaces loin de répondre aux normes requises. «Pourtant, des expériences antérieures ont prouvé que le sport de masse, dont le scolaire, a toujours constitué le meilleur réservoir pour celui de l'élite et par le passé, nombreux sont les sportifs de renom qui ont été découverts à travers les jeux scolaires», a estimé un parent en précisant que les enseignants ne sont nullement préparés pour ce type d'activités, sachant que plusieurs d'entre eux sont à la porte de la retraite. Enfin du côté, des chefs d'établissements primaires, on demeure dans l'expectative et dans une situation peu enviable du fait que, d'une part, ils sont obligés d'appliquer à la lettre les directives de leur tutelle et de l'autre, des enseignants qui ne veulent pas entendre parler de cette «corvée». Rappelons, que dans la feuille de route du département ministériel de Boubakeur Benbouzid, la relance, des activités sportives notamment, a été entamée il y a 3 ans par la création de classes «sport et études», préparant des élèves appelés à rejoindre des lycées sportifs pouvant assurer aussi bien leur scolarisation que leur perfectionnement dans la pratique sportive dans plusieurs disciplines.




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