Algérie

Activités commerciales à Blida : L'impuissance des organes de contrôle



Activités commerciales à Blida : L'impuissance des organes de contrôle
La question du contrôle des prix reste posée, tant il est vrai qu'à l'approche du mois de Ramadhan, des fêtes ou de la rentrée scolaire, les produits de première nécessité deviennent souvent inabordables. Il est très difficile de tout contrôler », tel est le constat dressé récemment par le directeur du commerce de la wilaya de Blida, Amer Yahia Mourad, quant à la régulation des activités commerciales au niveau local. « C'est déjà beaucoup d'arriver à contrôler les commerçants activant dans un cadre réglementaire », a-t-il admis lors d'un point de presse tenu dernièrement. Ce dysfonctionnement est dû tant au manque de logistique et d'effectifs qu'à la mentalité du consommateur qui continue à ne pas juger utile d'être assez regardant quant à l'origine et à la qualité des produits et des labels qu'il achète.« Alors qu'il y a 47 814 commerçants inscrits au registre du commerce dans toute la wilaya de Blida, nous n'avons qu'un seul contrôleur pour 750 commerçants. Un contrôle efficient nécessite surtout une démarche intersectorielle et une prise de conscience chez les consommateurs eux-mêmes », explique-t-il. Dans ce sens, une vingtaine de sessions de formation sur le référentiel HCCP 22 000, norme d'hygiène et de sécurité des produits de la filière agroalimentaire, ont été organisées à travers le territoire de la wilaya de Blida.Dans le même contexte, le directeur du commerce insiste sur l'impératif de redynamiser le contrôle intersectoriel, en réactivant les activités de la brigade métrologie (poids et mesures), à l'arrêt depuis 2007, et en relançant les brigades phytosanitaires et vétérinaires ; tout en donnant un rôle plus important aux bureaux d'hygiène communaux. Au-delà des notions d'hygiène et de qualité, la question du contrôle des prix reste posée, tant il est vrai qu'à l'approche du mois de Ramadhan, des fêtes de l'Aïd ou de la rentrée scolaire, les prix des produits de première nécessité atteignent souvent des seuils inimaginables. S'agissant du bilan dressé pour les premiers mois de l'exercice 2010, un total de 3842 infractions ont été enregistrées, jusqu'au 25 mai dernier, selon le premier responsable de la direction du commerce à Blida.Les cas d'effraction à la qualité et à l'hygiène ont donné lieu, durant la même période, à 823 PV, dont 535 dossiers ont été transférés à la justice. De même, 35 cas d'intoxication ont été enregistrés. Dans les faits, les actions coercitives menées sont, selon les aveux mêmes du premier responsable du secteur du commerce au niveau de la wilaya de Blida, loin d'être représentatives de la réalité du terrain, étant donné, qu'en termes de priorité, « il s'agit d'atteindre un objectif de qualité et non un seuil de coercition », conclut-il.


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