Activités commémoratives et marches au menu

La wilaya de Béjaïa, qui est toujours fidèle au rendez-vous pour la célébration du double anniversaire du Printemps berbère de 1980 et du Printemps noir de 2001, vit ces derniers jours au rythme des festivités commémoratives de ces deux évènements historiques.En effet, à l'approche de cette date commémorative, le mouvement associatif de la région élabore tout un programme aussi riche que varié afin de marquer cet événement. Des expositions retraçant l'historique de ces deux Printemps notamment, et sur d'autres thèmes ayant trait au combat identitaire et à la culture amazighe ont été élaborés en sus des cycles de conférences avec des militants de la cause amazighe par les associations activant dans le domaine de la défense de l'identité amazighe. Des conférences prévues après le f'tour dans des quartiers en ville et dans les villages en attendant de reconquérir les salles interdites par le pouvoir. Et comme à l'accoutumée, la journée du 20 avril sera marquée par une marche populaire.
Contrairement à la commémoration virtuelle de cet événement historique l'année passée pour des raisons de confinement sanitaire, celle de ce 41e anniversaire du Printemps berbère et du 20e anniversaire du Printemps noir renouera, aujourd'hui, avec les marches traditionnelles de rue. Vu le contexte politique national avec l'émergence du mouvement populaire depuis le 22 Février 2019, une marée humaine est indubitablement attendue aujourd'hui dans la capitale des Hammadites. Une marche populaire est prévue également durant la journée d'aujourd'hui. Elle s'ébranlera, à partir de 11h, de la maison de la culture Taos-Amrouche pour sillonner ensuite les principales artères du chef-lieu de wilaya.
À Akbou, deuxième grand centre urbain de la wilaya de Béjaïa, une autre marche, inscrite dans le même esprit que celle du chef-lieu de wilaya, aura lieu aussi aujourd'hui. La journée du 20 Avril, gravée à jamais dans la mémoire de la population de la région, se veut pour cette dernière une date qui symbolise tout un combat identitaire et démocratique. Un long combat pour l'officialisation de tamazight et des libertés démocratiques. Si des acquis ont été arrachés de haute lutte, il n'en demeure pas moins que le chemin reste encore long pour parvenir à édifier un Etat de droit, civil et social.
L. OUBIRA