Algérie

Activités artistiques et protestation populaire.. Les institutions ne "marchent" pas



Depuis le début des manifestations, alors que des centaines de milliers d'Algériens ont décidé de marcher tous les vendredis, les gestionnaires des institutions chargées des activités artistiques semblent avoir décidé de faire grève sans le déclarer.Depuis le début des manifestations qui se tiennent tous les vendredis dans plusieurs villes d'Algérie, les gestionnaires des institutions chargées de programmer des activités artistiques notamment les concerts de chant et musique semblent avoir décidé de faire grève sans le déclarer officiellement. En effet, à Alger, mis à part quelques expositions organisées notamment au palais de la culture Moufdi-Zakaria, au Mama et à la galerie Mohamed-Racim, les pièces de théâtre programmées au TNA et le programme tracé par l'établissement Arts et culture destiné aux enfants à l'occasion des vacances scolaires, il n'y a rien, si ce n'est quelques concerts programmés par les instituts culturels italien, espagnol et français, aucune note de musique ne se ferait entendre dans les environs de la capitale. On se demande pourquoi l'ONCI n' a rien programmé durant ce mois alors que c'est la période des vacances. On n'a même pas pensé aux soirées de week-end.
Le TNA sauve la face
La décision de mettre en veilleuse les activités artistiques et la non-programmation de concerts de musique est incompréhensible. On se demande pourquoi la capitale vit depuis un mois dans le silence total. On sait que la décision de ne rien programmer n'est pas basée sur des motifs sécuritaires puisque les policiers ont été gentils avec les manifestants. Les pièces programmées par le Théâtre national algérien à la salle Mahieddine-Bachtarzi se sont déroulées dans les meilleures conditions et certains artistes se sont même donnés en spectacle sur la place Mohamed-Touri où se trouve la salle du TNA sans qu'il n'y ait aucun problème. Jeudi à 11h 30, nous avons fait un petit tour pour voir l'ambiance au palais de la culture Moufdi-Zakaria où se tient l'exposition «Afrique». Nous nous sommes retrouvés seuls à visiter ces lieux alors que l'exposition est d'une grande importance et très intéressante. Mis à part deux ou trois affiches, dont l'une se trouve en dehors du palais et l'autre à l'intérieur, l'événement n'a pas été annoncé comme il se doit. On se demande pourquoi une telle exposition très bien organisée, pourtant, n'a pas été médiatisée avant son ouverture. A l'intérieur du palais, il a fallu qu'un agent nous montre où se trouve la salle pour la trouver, ce qui n'est pas normal pour une manifestation où participent plusieurs pays africains.
Et le concert de Takfarinas '
Pour revenir aux concerts, on se demande pourquoi celui de Takfarinas qui devait avoir lieu le 8 mars dernier à la coupole du Complexe olympique Mohamed-Bouadiaf a été reporté mais pas encore reprogrammé. Mis à part une soirée musicale programmée jeudi prochain en hommage au chanteur Abdelmadjid Meskoud, il n'y a pratiquement rien à Alger. Même les programmes des salles de cinéma des salles de Riadh El Feth, l'Atlas, El Mouggar et Ibn Khaldoun ne sont plus envoyés à la presse, ce qui veut dire qu'il n'y a pas de projection. Depuis le début des manifestations du 22 février, les institutions culturelles semblent s'être données le mot pour interdire la musique et les représentations. Mis à part le TNA et le programme destiné aux enfants, il n'y a pratiquement rien. Ceux qui gèrent la programmation artistique doivent se réveiller. Les marches n'empêchent pas les artistes à chanter et ces derniers sont impatients qu'on leur fasse appel.


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