Algérie

ACTIVITÉ POLITIQUE EN CE DÉBUT DE RAMADHAN



On bouffe puis on...dort
Alors que la conjoncture actuelle ne manque pas d’événements importants, les partis politiques ont déserté le terrain, ce week-end. La classe politique est-elle en congé ou observe-t-elle une pause? En ce premier week-end du mois sacré, la scène nationale est complètement désertée. Aucun mouvement politique ni activité partisane n’a été signalé. Le JT de jeudi soir était presque indigent. Au menu: trois principaux titres. Il s’agit entre autres du lancement du projet Medgaz, de l’arrivée à Alger de Cheikh Mohamed Rachad Echarif, récitant d’El Aqsa et enfin de la rencontre de qualification pour la Coupe du monde 2010 Algérie-Sénégal.En clôture, quelques sujets magazines de Ramadhan. La Une était aride sur le plan politique. L’Unique qui faisait le gros plan sur le moindre fait politique n’avait rien à présenter. Démotivation totale! Les partis politiques qui se disputaient autrefois le petit écran avec les ministres, se sont (ont été?) éloignés des projecteurs. Pourquoi? Où sont-ils passés en ce début de Ramadhan? Ce silence radio fait croire que l’actualité est morte et qu’il n’y a pas matière à travailler.Or, la réalité est tout autre. La conjoncture actuelle ne manque pas d’événements importants. La rentrée sociale et scolaire, le Ramadhan, ce sont autant de faits qui nécessitent et méritent une forte implication des acteurs politiques. Ce qui n’est pas le cas malheureusement sur le terrain. Durant tout le week-end, les partis politiques se sont tous abstenus de déclarations laissant place au vide. Grands ou petits mouvements, aucun d’entre eux n’a jugé utile de coller à l’actualité et de revenir sur les décisions du Conseil des ministres tenu dimanche dernier. La rentrée sociale, semble-t-il, ne préoccupe pas sérieusement les leaders politiques alors qu’elle préoccupe le citoyen.Il est vrai que ce dernier en demeure la seule victime. Alors qu’il rentre des vacances allégé financièrement, le citoyen se voit confronté à une double rentrée. Entre l’achat du trousseau scolaire et le couffin du Ramadhan, le père de famille ne sait plus où donner de la tête. Ce dernier se retrouve livré à lui-même loin des promesses des échéances électorales.Au lieu de se rapprocher davantage de la population et la soutenir durant cette période, les partis semblent selon toute évidence avoir d’autres chats à fouetter durant ce mois de Ramadhan. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) était le seul à faire l’effort d’exprimer, soi-disant, sa sympathie. Dans un communiqué rendu public, mercredi dernier, la formation de Soltani a appelé le gouvernement à prendre toutes les mesures, matérielles, morales, sécuritaires et politiques pour réussir une rentrée sociale et scolaire «sereine et calme».Le MSP a, par la suite, salué les augmentations des pensions de retraite et appelé à «leur généralisation à tous les retraités sans distinction». C’est le seul fait qui a marqué l’activité politique durant les dernières quarante-huit heures.Pourtant, le Conseil des ministres et l’ouverture de la session parlementaire auraient dû être suivis par une activité intense durant le week-end. Les députés et les partis politiques ont apparemment du mal à travailler durant ces longues journées de jeûne. Ce qui explique pourquoi l’agenda politique du week-end aura été aussi peu consistant. Ils préfèrent sans doute meubler leur temps par une orgie de sommeil et de bouffe.Pour eux, le mois est encore loin et le temps ne presse pas pour se mobiliser dès les aurores du mois sacré. Par ailleurs, afin d’atténuer la tension sur le front social, le Conseil des ministres, tenu dimanche, a consacré un chapitre à la rentrée sociale.«Le citoyen en général n’a également pas été oublié, comme en témoignent les subventions de l’Etat, aux prix des céréales, du lait et autres, qui représentent une facture annuelle de près de 200 milliards de DA pour le budget. Les couches démunies sont aussi au centre de nos préoccupations, comme en témoignent les différentes aides à la création d’emplois au bénéfice des chômeurs ainsi que l’augmentation de l’allocation forfaitaire de solidarité relevée l’été dernier, de 1000 à 3000 DA par mois», avait déclaré le chef de l’Etat.


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