Algérie

Activité amorphe des chalutiers


Activité amorphe des chalutiers
Peu de chalutiers ont pris la mer le soir, commentent les pêcheurs, le jour de notre présence à la pêcherie. Ils expliquent cette situation parfois par la persistance du beau temps en cette période de l'année. «Nous attendons que la houle reprenne, c'est bénéfique pour la pêche», confie un vieux pêcheur. Un habitué des lieux exprimera son scepticisme en précisant que la vétusté des bateaux de pêche est à l'origine du peu de poissons rapporté au port d'Alger. Le jour ne s'est pas encore complètement levé et les cris des mouettes masquent presque les exclamations des quelques pêcheurs occupés à nettoyer les filets de la petite sardine qui s'y est accrochée. Seulement deux sardiniers sont rentrés et ont ramené une petite quantité de petits poissons bleus particulièrement prisés. La vente des casiers s'est faite rapidement et directement sur les quais. Et encore une fois, commente un autre habitué de la pêcherie, les prix n'ont pas connu de baisse puisque le kilogramme de sardines a été cédé à pas moins de 200 DA sur les quais. C'est grâce au téléphone mobile que l'on avertit les éventuels clients de la disponibilité des casiers de sardines. Ces derniers ont donc été cédés en un temps record. A l'intérieur de la pêcherie, un camion frigorifique en provenance de Cherchell décharge une quarantaine de casiers de crevettes et trois casiers de lottes. La marchandise est entourée d'une dizaine d'acheteurs. L'un d'eux communique par téléphone avec un acheteur. «La crevette est arrivée mais elle est petite», lui dit-il. Les clients suivent les casiers qui sont pesés par le mandataire qui les a réceptionnés. Interrogé sur le prix de la marchandise, un acheteur répond avec beaucoup d'hésitation et d'agacement : «La crevette est entre 1 200,00 et 1 500,00 DA», avant de se retourner vers la grande balance par laquelle passent les casiers de poissons. «Il est quasiment impossible de connaître le prix du poisson le jour de sa vente, ce n'est que le lendemain que l'information est connue», commente cet interlocuteur.
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