Algérie

ACTIONS DE RUE ET MEDIATION



ACTIONS DE RUE ET MEDIATION
Le centre de documentation et d'information sur les droits de l'Homme de Béjaïa a initié, hier, une rencontre avec le mouvement associatif. Objectif : débattre du rôle de la société civile dans le règlement des conflits. Cas des actions de rue et de la médiation escomptée. Lors des débats, qui ont été riches, les différents intervenants, les animateurs associatifs, des syndicalistes, des militants politiques ont particulièrement insisté sur le phénomène de fermetures de routes, qui a pris des proportions alarmantes ces trois dernières années dans la wilaya de Béjaïa.Un phénomène qu'on a tenté ensuite d'analyser et d'essayer de comprendre. Beaucoup ont insisté sur le fait que si aujourd'hui on semble privilégier le recours à la rue, ce n'est pas de gaieté de c?ur. C'est après avoir épuisé toutes les voies de recours que les citoyens décident de ces actions extrêmes. La rue demeure pour les différents intervenants le seul espace de négociation et d'expression.D'aucuns estiment aussi que le phénomène est encouragé indirectement par les pouvoirs publics. Ainsi, a-t-on affirmé, lorsque les membres d'une association essaient de prendre rendez-vous avec le wali, le chef de daïra ou un directeur d'exécutif, rien ne se passe. Mais quand on recourt à la rue, ils sont reçus. Plus encore, le pouvoir politique ne veut pas d'une association autonome. "On essaie de la caporaliser, comme en témoigne la nouvelle loi régissant les associations qu'on a tant décriées", a dénoncé Saïd Salhi, le vice-président de la Ligue des droits de l'Homme que préside Me Zehouane. Forcément, la médiation que doit jouer cet animateur associatif est biaisé. Idem des élus dépouillés de leurs prérogatives, au profit de l'administration, le chef de daïra, en l'occurrence, a poursuivi le militant des droits de l'Homme. Kamel Aïssat, cadre du PST, déplore le fait que lors des fermetures de routes, une forme d'expression comme une autre, bien qu'elle gêne davantage le citoyen que les gouvernants, l'élu se trouve souvent du mauvais côté de la barricade. Au lieu d'être auprès des citoyens, dont il est censé en représenter et défendre les intérêts, on le trouve à côté du chef de daïra.La relation est forcément rompue, a-t-il regretté. Mais tous s'accordent à dire que la véritable société civile ne peut se concevoir et s'épanouir que dans une société démocratique. Et cette dernière ne saurait éclore que dans un pays libre affranchi de l'autoritarisme.Forcément, cette société civile qu'on appelle à intervenir pour le règlement des conflits internes, parfois attisés sinon suscités comme cela semble être le cas avec le mouvement des lycées, la société civile donne les signes de ses faiblesses congénitales. Face à l'implosion de la violence politique, il n'est pas rare de voir la société civile s'atomiser en une myriade de structures.M. ONomAdresse email




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