Au cours d'une
conférence de presse organisée jeudi matin au siège du bureau de wilaya du
Snapap de Constantine, des représentants du corps des éducateurs et éducateurs
spécialisés du secteur de l'action sociale sous tutelle du ministère de la
Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté à l'étranger ont
dénoncé «les injustices et les différenciations spécifiques et flagrantes
relevées dans le texte du décret exécutif n°09-353 du 8 novembre 2009» dont ils
viennent de prendre connaissance.
«C'est une loi qui a été élaborée sans aucune
consultation de la base et sans la participation des représentants des
travailleurs», a-t-il été souligné. «Pire encore, ajoute le secrétaire général
du bureau de wilaya M. Belmili, les travailleurs et cadres de différents
secteurs de l'action sociale ont été réunis dernièrement à Alger par le
ministère et se sont vu insulter et menacer à cause de l'attitude critique
qu'ils ont exprimée vis-à-vis de cette loi!».
Cela a été d'ailleurs l'occasion de rappeler
que le projet de cette loi avait déjà provoqué un mécontentement général au
sein des travailleurs des directions de l'action sociale (DAS) de 14 wilayate
de l'Est, lesquels s'étaient rassemblés à Constantine pour proclamer leur rejet
de ce texte encore en élaboration. Et c'est aujourd'hui au tour du corps des
éducateurs et éducateurs spécialisés structurés au sein du Snapap, de monter au
créneau pour apporter de l'eau au moulin des dénonciateurs des textes qui, pendant
ce temps, viennent d'être définitivement adoptés et promulgués sous forme de
décret exécutif. Emboîtant le pas à cette nouvelle action de protestation, le
bureau de wilaya du Snapap a d'ailleurs rendu public, le même jour, un
communiqué dans lequel il stigmatise l'attitude de la tutelle, dénonce
l'injustice flagrante que comporte ce statut à l'endroit des corps spécifiques
en y relevant pas moins de huit dispositions qui sont contestées par les
concernés, comme, à titre d'exemple, celles établissant des différences
spécifiques et flagrantes en matière de promotion entre les différents corps
professionnels ayant subi la même formation et possédant les mêmes compétences,
la suppression pure et simple de certains corps professionnels, etc.
Pourtant, les contestataires n'ont pas brandi
la menace de recours à la grève pour contraindre la tutelle à retirer ce texte
comme l'ont fait leurs collègues des autres wilayate lors de leur réunion du 12
décembre dernier, parce que, ont-ils dit, ils veulent privilégier la voie du
dialogue, mais ils exigent quand même de la tutelle la révision de ce statut en
associant les représentants de la base des travailleurs dans l'élaboration
d'une autre copie qui tiendra compte de leurs propositions. Enfin, ils
demandent à la tutelle centrale de «cesser de mépriser les représentants des
travailleurs et à la DAS de Constantine la levée des sanctions ayant frappé
dernièrement des syndicalistes du Snapap».
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Posté Le : 26/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com