Algérie

Action diplomatique intense pour l'activation des négociations entre le Polisario et le Maroc



Une action diplomatique intense est menée pour le règlement de la question sahraouie et l'activation du processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc qui ne cesse d'entraver la résolution du conflit conformément à la légalité internationale.La dernière décision adoptée lors du 30e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) atteste du soutien de l'organisation africaine à la cause sahraouie à travers notamment l'appel lancé au Front Polisario et au Maroc afin d'entrer en négociations directes et tenter de parvenir à une solution durable au conflit sahraoui. Parallèlement, l'ONU a exhorté les deux parties à tenir des concertations bilatérales, en application aux décisions du Conseil de sécurité. Qualifiant la décision d' «historique», le gouvernement sahraoui s'est dit prêt à entrer en négociation directes avec le Maroc pour consacrer la paix entre les deux états voisins et membres de l'UA, conformément aux principes de l'organisation africaine et aux décisions de la légalité internationale y afférentes. Cependant, le Maroc ne cesse d'entraver les efforts de l'ONU depuis la création de la mission de l'ONU pour la supervision du processus de décolonisation au Sahara occidental.
Kohler en pleine action pour l'activation des négociations entre les deux parties au conflit
Dans le but d'accélérer les négociations directes entre les deux parties au conflit, l'émissaire de l'ONU au Sahara Occidental, Horst Kohler, a eu plusieurs rencontres et concertations dans des capitales influentes. M. Kohler avait invité le Maroc et le front Polisario ainsi que l'Algérie et la Mauritanie en tant que pays observateurs, à se réunir à Berlin (Allemagne) pour présenter son approche concernant la relance des négociations directes entre les deux parties au conflit. Le Maroc s'était retiré à la dernière minute.
L'émissaire onusien a également eu des entretiens avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Mesahel qui a souligné que la question sahraouie était une affaire de «décolonisation dont la solution réside dans l'exercice du peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination conformément aux décisions de l'ONU». M. Messahel a rappelé l' «importance que revêt le principe de non atteinte aux frontières héritées à l'indépendance pour tous les pays africains».
M. Kohler qui a rencontré également le chef de la diplomatie mauritanienne, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, a évoqué les résultats de ses concertations avec les différentes hauts responsables, dont le président rouandais Paul Kagame, président en exercice de l'UA et le président de la commission africaine, Moussa Mahamat Faki à Addis Abeba et le Commissaire à la paix et la sécurité (CPS) à l'UA, Ismail Chergui. Lors des rencontres de Berlin, M. Kohler a rencontré les parties indirectement concernées par le conflit mais à ce jour aucune rencontre n'est prévue avec le Maroc.
L'appel aux négociations directes entre les parties au conflit fortement appuyé à l'échelle internationale
L'appel aux négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario pour le règlement du conflit dans la dernière colonie en Afrique, occupée par le Maroc depuis 1975, a été fortement appuyé à l'échelle internationale. Une importante campagne de sensibilisation aux derniers développements de la cause sahraouie est menée à travers le monde, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés et l'arrêt du pillage par le Maroc des ressources naturelles du peuple sahraoui.
Le chef de la diplomatie sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek avait affirmé auparavant que la RASD serait en droit de «demander une intervention militaire pour mettre fin à l'occupation marocaine conformément à l'acte constitutif de l'UA, si le Maroc refusait de mener des négociations directes avec le Front Polisario pour un règlement pacifique du conflit». Il a réitéré, en outre, la disponibilité du gouvernement sahraoui à entrer en négociations directes avec le Maroc pour favoriser l'accès du peuple sahraoui à son droit inaliénable à la liberté et à l'indépendance, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre et transparent. La dernière fois où les deux parties se sont installées à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis dans le cadre de la résolution 1979 du Conseil de sécurité.
La RASD appelle le Maroc à contribuer à la sécurité, à la paix et au développement de l'Afrique
Le gouvernement sahraoui a appelé le Maroc «à contribuer au resserrement des rangs des Africains et à l'instauration de la sécurité, de la paix et du développement en Afrique, au lieu de semer l'instabilité et la discorde dans le cadre d'agendas internationaux visant à affaiblir l'Afrique», exhortant l'ONU à intervenir en urgence pour amener le Maroc à se conformer à la légalité internationale afin de permettre au peuple sahraoui d'exercer ses droits inaliénables à la liberté et à l'indépendance.
Lors d'une conférence de presse animée lundi au siège de l'ambassade sahraouie à Alger, le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek a passé en revue les derniers développements de la question sahraouie, affirmant que «le gouvernement sahraoui estime que le Maroc doit se plier à la volonté des dirigeants africains, exprimée lors du 30e sommet de l'UA» (28 et 29 janvier à Addis Abeba), afin que «son adhésion ou comme l'appelle le souverain marocain Mohammed VI, «son retour à la famille institutionnelle», contribue au resserrement des rangs des Africains et à l'instauration de la sécurité, de paix et du développement du continent, au lieu de semer l'instabilité, la division et la désunion dans le cadre d'agendas internationaux visant à affaiblir l'Afrique et à empêcher l'UA d'occuper la place qui lui sied à l'échelle internationale».


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