C'est un cortège de plus de six voitures qui a pris la direction de la sortie sud de la ville de Batna (route de Biskra) pour rejoindre le campement des réfugiés et, à leur grande surprise, c'est des bannis qu'ils trouvent.À l'initiative du collectif Rendons le sourire à nos frères réfugiés, un groupe de citoyens de la ville de Batna (étudiants, journaliste, pharmaciens, musiciens...) ont préparé une action de solidarité et d'aide pour les réfugiés subsahariens qui, depuis des mois, errent dans Batna, sans toit, sans nourriture et sans soins. Bien avant le jour de l'Aïd, car les initiateurs ont fait coïncider leur sortie avec cette journée sacrée, les initiateurs se sont appliqués dans une opération de communication, par l'utilisation des réseaux sociaux, pour expliquer aux citoyens désireux de prendre part à cette action de prendre contact avec les organisateurs pour une meilleure efficacité. Selon un membre du collectif, il ne s'agissait pas de mettre la barre haut pour cette première sortie. "Nous avons demandé aux citoyens de ramener ou de nous envoyer des gâteaux, selon leurs moyens, nous avons décidé de ne pas les distribuer mais de les partager avec les réfugiés, le principe même de la fête de l'Aïd El-Adha et ça s'est bien passé, peut-être pas comme on le souhaitait, mais pour une première c'est une réussite", nous dit notre interlocuteur. En effet, les initiateurs qui ont préféré rendre visite aux réfugiés ont préféré attendre la fin de la prière pour permettre aux citoyens d'être disponibles. C'est un cortège de plus de six voitures qui a pris la direction de la sortie sud de la ville de Batna (route de Biskra) pour rejoindre le campement des réfugiés et à leur grande surprise, c'est des bannis qu'ils trouvent. Une situation plus que dramatique.À quelques mètres de la plus grande décharge de la ville de Batna, des tentes de fortune en sacs de plastique (sacs-poubelles) sont installées l'une à côté de l'autre, sans aucune hygiène, ni eau, ni électricité. Kawthar, une des initiatrices de cette noble action, avait préconisé de surmonter ce choc et d'offrir aux enfants les gâteaux et les pâtisseries que les volontaires ont ramenés. Peu de personnes parmi les Subsahariens parlaient français ou arabe, ce qui a un peu gêné la communication, mais il fallait passer outre. Ce sont les petits enfants les premiers servis, et ils n'ont pas caché leur joie, pour une fois qu'on vient leur offrir quelque chose pas pour les chasser ou insulter, nous disent-ils. Présente avec le groupe, une assistante sociale dit être éc?urée par le silence des responsables, sachant que ces derniers ont toujours fait croire que les réfugiés sont pris en charge. Une vraie cité de lépreux, ils vivent hors de la ville, loin de tout, s'ajoutent les rumeurs prétendant qu'ils sont porteurs de maladies dangereuses. Une autre initiative verra le jour, les semaines prochaines, pour collecter des couvertures et des vêtements chauds avant l'arrivée de l'hiver.R. H.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hamatou Rachid
Source : www.liberte-algerie.com