Algérie

Actes du premier séminaire sur la littérature Maghrébine d'expression française



Actes du premier séminaire sur la littérature Maghrébine d'expression française
Les initiateurs du 1er colloque de la littérature maghrébine d'expression française, organisé en 2012 par l'université de Batna (département de français), étaient pleinement conscients de la rudesse de la tâche, et après avoir ficelé un programme des plus riches, en impliquant maisons d'édition (El-Midad, Exovision, etc.), ou encore librairies, le succès était au rendez-vous. Un deuxième colloque internationale a eu lieu en 2013, et les préparatifs sont en cours pour le troisième, celui de la confirmation, prévu à la fin 2014. La forte participation, aussi bien des auteurs nationaux (Amin Zaoui, Rachid Boudjedra), que du Maghreb, du pourtour méditerranéen et même de Suède, conforte l'idée d'une certaine crédibilité. En prolongement, les actes du premier séminaire sous le générique "Pourquoi et pour qui écrit-on '" vient d'être édité conjointement par El-Midad et Exovision. Le professeur Saïd Khadraoui, du département de français de l'université de Batna, et dans une contribution intitulée "la littérature maghrébine d'expression française. Le sens d'un débat littéraire", tente de mettre en exergue les facettes nombreuses de cette littérature. Le professeur Khadraoui s'interroge sur l'existence d'une "spécificité de l'écriture et la lecture de la littérature maghrébine". "Aborder la littérature maghrébine d'expression française de la sorte, l'inscrire dans son contexte spatio-temporel et dans sa dimension linguistico-culturelle serait une question de caractérisation, de poétique, et de littérarité et non de définition. De par ses caractéristiques culturelles, sa contribution à la diversité, son affectivité, ses images, sa beauté, ses néologismes, ses combinaisons des mots, son ouverture sur les autres littératures du monde, son histoire et beaucoup d'autres traits, justifient et même légitiment l'attrait et l'intérêt accordés à cette littérature maghrébine", soutient-il. Il en ressort que l'écrivain ou l'auteur maghrébin transforme la langue de l'autre, en l'occurrence la langue française ; il la "maghrébinise", dans le sens où la langue, véhicule de culture par excellence, porte sous la plume des auteurs maghrébins un rythme, des préoccupations et une esthétique toute particulière ? sorte de somme de toutes les influences. Ecrire dans la langue de l'autre, et comme semble le signifier entre les lignes le texte de M. Khadraoui, installe son auteur dans une sorte de dualité, dans laquelle l'écriture se décline selon un double mouvement : moi et l'autre. Un juste équilibre (ou déséquilibre, selon les auteurs et leurs sensibilités) d'être soi tout en étant un autre. En outre, rappelons que le premier et deuxième colloque ont connu de forts et intéressants débats, sur l'identité linguistique, la langue et ses variétés, mais aussi la témérité de l'auteur ou certains auteurs maghrébins, classés comme "casseurs de tabous". Par ailleurs, les organisateurs annoncent que la troisième édition sera celle "de la concrétisation et du passage à la vitesse de croisière". Selon certaines informations non encore confirmées, des contacts sont en cours avec des auteurs libanais, tunisiens, marocains, mais aussi avec des auteurs algériens. On parle de la présence de la fille du pays Nassira Belloula et d'un hommage à titre posthume à Yamina Mechakra.R HNomAdresse email




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