Nombre de citoyens de la ville de Constantine, s'interrogent «pourquoi
les autorités municipales maintiennent-elles, contre toute logique, un seul
bureau d'état civil pour l'établissement des actes de mariage et ce, malgré la
pression qui existe ?»
En effet, selon des citoyens rencontrés au bureau de l'état civil du
secteur urbain d'El Kantara, unique siège où se
délivrent les actes de mariage, «c'est sûr que l'APC
a bien fait de déménager les services chargés de la délivrance des dits actes
du centre-ville, dont les locaux étaient exigus. Le nouveau service est plus
spacieux et surtout disposant d'un grand parking».
Car, ajoutent-ils, il est vrai qu'un tel parking arrange beaucoup les
familles des futurs époux qui par tradition, se déplacent nombreux à la
cérémonie et la mairie a vu juste en tenant compte de cet aspect.
«Mais, ce que nous n'arrivons pas à comprendre, c'est pourquoi une ville
comme celle du vieux rocher, qui compte pas moins du million d'habitants, les
cérémonies d'union de couples ne se font-elles qu'à un seul endroit, à savoir
le service de l'état civil d'El Kantara ? Pourquoi ne
pas décentraliser l'opération d'établissement des actes de mariages, également
aux autres secteurs urbains ? Puisque, maintenant les neuf secteurs en question
de la commune sont informatisés et qu'ils disposent du téléphone, toutes les
informations peuvent être transmises et consignées avec les corrigés et
remarques, en temps réel, font-ils remarquer».
Selon un parent accompagnant son fils à marier, «sur le plan de
l'organisation, je n'ai pas grand-chose à dire, parce que, grosso modo, les
choses sont bien claires, mais sur celui de l'affluence et du nombre de
voitures et de personnes présentes, c'est totalement affolant ! On a
l'impression que c'est carrément l'ensemble des membres des deux familles qui
s'est donné rendez-vous pour assister à la cérémonie.
Au vu de l'affluence, on se dit que ce n'est pas possible de passer
aujourd'hui, cependant avec un peu de patience, mais avec beaucoup de crises de
nerfs, de stress et de sueur, on y arrive tout de même». Et de finir par lancer,
«c'est pratiquement insupportable d'accomplir les dispositions concernant un
acte, aussi important que beau qu'est le mariage, dans des conditions pareilles.
Il y aurait certainement moins de monde si tous les mariés d'aujourd'hui
étaient répartis au niveau de l'état civil des neufs secteurs urbains ou à tout
le moins de deux ou trois d'entre eux». Questionné sur ce sujet, l'officier de
l'état civil (ou le cadi comme désigné plus couramment), Mohamed Hareth, reconnaît le phénomène de l'affluence qui
caractérise son service des mariages, déclarant que c'est particulièrement en
été que les pics sont enregistrés. Ainsi, affirme-il, «ces derniers temps nous
sommes arrivés jusqu'à établir près de 7.000 actes de mariage par an, c'est
autant dire que même pour les agents, le travail n'est pas facile. Décentraliser
l'opération de délivrance des actes de mariage, au niveau des neuf secteurs
urbains, ce n'est peut-être pas possible, mais le décider pour deux ou trois secteurs,
ce serait bien pour tous. C'est d'ailleurs dans ce sens que des démarches sont
faites», conclut notre interlocuteur.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A E A
Source : www.lequotidien-oran.com