Algérie

Actes
Décidément, rien ne peut se faire, par ces temps d'incertitudes, sans que cela soit assimilé à un scénario pré-électoral. C'est que le flou artistique entretenu autour de cette importante échéance participe à alimenter toutes sortes de conjectures.Dernier acte de cette pièce en construction : le limogeage de Kaddour Berradja de son poste de président de la Cour suprême. Est-ce un hasard si toutes les personnes et institutions en relation avec les enquêtes sur la corruption, notamment celles touchant des ministres, soient mises à l'écart en ce moment précis ' La question mérite d'être posée, d'autant plus que dans les affaires de corruption, c'est la Cour suprême qui se charge d'auditionner les ministres cités, comme cela a été le cas pour l'affaire Khalifa.
Maintenant que les ministères de la Justice et de l'Intérieur sont dirigés par des fidèles du Président, le verrouillage devrait être entier, toucher tous les démembrements qui pourraient entraver la bonne marche du scénario mis en place par le clan présidentiel.
Il est, d'ailleurs, à se demander, si le secteur de la justice, tout comme la Police judiciaire du DRS, ne payent pas le retour de flammes dans l'affaire Chakib Khelil, un proche parmi les plus proches du président Bouteflika. Si tel était le cas, il serait fort à craindre que le dossier soit enterré, du moins dépouillé de son quintessence.
Mais le changement à la tête de la Cour suprême ne s'arrête pas là. Le remplaçant de Kaddour Berradja n'est autre que l'ancien président de la Commission nationale de supervision des élections locales de 2012. Slimane Boudi a-t-il été désigné à ce poste en vue de sceller définitivement le sort de l'élection présidentielle de 2014 ' Peut-être, d'autant plus que la campagne électorale a déjà débuté, tambours battants, par les seuls partisans du quatrième mandat, sans que l'intéressé ne se prononce, enfin, sur ses intentions. Et, pourtant, les sorties du patron imposé à la tête du FLN ne laissaient pas beaucoup de doute, surtout depuis ce samedi où il a impliqué tout le comité central du parti majoritaire du pays.
En verrouillant de la sorte toutes les instances influentes, notamment sur l'issue du scrutin d'avril prochain, le clan présidentiel plombe davantage la scène politique et annihile toute tentative de proposer une alternative autre que la sienne.
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