Algérie

«Acte II», en 2013, à Alger


Les organisateurs ont annoncé, à  Marseille, leur projet de donner un prolongement à  l'initiative engagée pour célébrer le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. «Nous allons commencer à  étudier cette idée la semaine prochaine, une fois le bilan de cette première édition effectuée, afin de savoir sous quelle forme cela se fera», a déclaré Maurice Szafran, directeur de Marianne. «Nous sommes très fiers de ce colloque, qui a été une réussite. Il y a eu une soixantaine de débats, nous avons pu rassembler des personnalités et des citoyens des deux rives, même si, évidemment, nous n'avons pas pu répondre aux attentes précises de tout le monde», a estimé pour sa part Cherif Rezki, directeur d'El Khabar. «Ce qui est une bonne chose, c'est que les désaccords soient clairement exprimés», a expliqué Max Armanet, organisateur de l'assemblée de Marianne. «Nous escomptons faire de cette tentative un rendez-vous méditerranéen, régulier, où toutes les sensibilités peuvent s'exprimer. Nous avons d'ailleurs tenté de garder un schéma paritaire, ce qui n'a pas été aisé», a-t-il poursuivi. Et que de débats sensibles, passionnés ! «Les dialogues sont évidemment douloureux. Dans cette guerre terrible, les populations civiles ont été les plus touchées», a déploré l'historien Benjamin Stora. «Pourtant, il existait une initiative politique ignorée, qui est la trêve civile proposée par Camus, et à  laquelle ont adhéré Abbas et Abane. Sous le titre  Pitié pour les civils , cet accord politique visait à  épargner les civils. Seulement, une semaine plus tard, Guy Mollet arrivait à  Alger, accueilli par des tomates. La guerre totale est alors décidée», a-t-il expliqué. «Ce colloque est une initiative exceptionnelle à  multiplier pour que chacun puisse exposer et écouter l'autre. Pour qu'enfin les deux rives puissent parvenir à  une trêve des mémoires», a conclu l'historien.  
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