Algérie

Acquittés en première instance, le procureur de la cour d’appel demande l’application de la loi



Quatre policiers poursuivis pour coups et blessures volontaires Quatre policiers, comparaissant en appel hier à la cour d’Oran, pour une affaire de coups et blessures volontaires, ont soutenu être innocents des griefs qui leur sont reprochés. Les faits remontent au mois d’août 2006 et l’affaire a éclaté sur le sillon du démantèlement d’un réseau soupçonné de trafic de voitures. Parmi les personnes arrêtées figuraient deux frères, B.M. et B.A., qui avaient déclaré avoir été torturés par les policiers mis en cause. Appelés hier à la barre, B.M. dira: «Contrairement à ce que les policiers ont déclaré, je n’ai pas été arrêté par eux mais je me suis rendu au bureau de la Sûreté de wilaya après réception d’une convocation.» «C’était un vendredi, précise-t-il, et j’ai été mis en garde à vue.» Le lendemain, et selon ses déclarations, il aurait été torturé. «Tout a été utilisé, dira-t-il, y compris l’électricité.» B.A., son frère, fait les mêmes déclarations en soulignant toutefois n’avoir été torturé que par trois des mis en cause. Les prévenus, eux, nieront en bloc les accusations portées à leur encontre, en expliquant que les hématomes relevés par le médecin sur B.A. sont dus à la résistance qu’il a opposée lors de son arrestation. Selon l’un des policiers, «au moment de son arrestation, B.A. a fait une chute sur un amas de ferrailles, ce qui a provoqué ses blessures». Lors de leur intervention, les avocats représentant les deux frères B.M et B.A. reviendront en détail sur cette affaire. Me Benblal expliquera lors de sa plaidoirie que «les deux frères n’ont déposé des plaintes qu’après que le directeur de la prison a demandé un rapport médical sur l’état des deux frères avant de les admettre en prison». «Après avoir été examinés par le légiste, ils ont été reconduits devant le magistrat instructeur, poursuit l’avocat, qui a été choqué par les faits et dû prendre lui-même les photos montrant les traces des violences». Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l’encontre des quatre policiers l’application de la loi. La défense de ces derniers plaidera l’innocence de ses mandants et les avocats de la partie civile plaideront l’acquittement des leurs. L’affaire a été mise en délibéré. Mohamed A.


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