Algérie

Acquis et perspectives La liberté de la presse en débat à l'APN



Acquis et perspectives La liberté de la presse en débat à l'APN
Des universitaires et députés de quelques formations politiques présents ont animé les débats de cette rencontre, placée sous le thème « l'avenir des médias algériens à la lumière des réformes ». Le chef de groupe parlementaire du RND, Miloud Chorfi, a cité les progrès réalisés dans le domaine à l'image du nombre de journaux « en constante augmentation », et l'ouverture de chaînes de radios locales dans la majorité des wilayas. Pour lui, « la diversité des médias est une réalité en Algérie et l'information de proximité se renforce davantage ». Au plan juridique, il cite la dépénalisation du délit de presse à travers la suppression de l'article 140 bis du code pénal, « signal fort de l'Etat pour la levée de toute contrainte entravant l'exercice de la profession en Algérie ». M. Chorfi a, par ailleurs, appelé les chaînes de télévision nationales à défendre l'image du pays, qui, dit-il, subit des attaques des chaînes satellitaires étrangères. Farih Rachid, enseignant universitaire, constate que la seule nouveauté apportée par la loi sur l'information, amendée, est la diversification des médias et l'ouverture sur l'audiovisuel. Se référant aux articles de cette loi, il admet, cependant, que « même si les fondateurs des nouvelles chaînes de télévision privées sont de nationalité algérienne, et le programme diffusé est destiné aux Algériens, ne sont pas algériennes puisqu'elles n'émettent pas à partir de l'Algérie ». En termes plus clairs, il fera remarquer qu'« en attendant la nouvelle loi, le secteur de l'audiovisuel n'est pas encore libéré ».
Tirs croisés sur la presse
Evoquant la presse écrite, cet universitaire plaide pour le respect mais aussi et surtout pour la définition de la notion de service public. Pour étayer ses dires, il constate que « les médias en Algérie, la presse en particulier, ne s'intéressent qu'aux aspects négatifs ». Un point de vue que l'enseignant, Morsli Laâradj, de l'université d'Oran n'a pas partagé « Donnons plus de liberté aux journalistes de s'exprimer et d'exercer leur profession et vous ne verrez plus ce genre de négativisme », précise-t-il. Wahid Bouabdellah, ex-P-DG de la compagnie aérienne Air Algérie, actuellement député FLN, a invité, lui, les journalistes à respecter les règles de l'éthique et de la déontologie de la presse, car, observe-t-il, « aujourd'hui, la majorité de journaux ne donnent pas la vraie information ». Il soulève, comme autre anomalie, le marché de la publicité, « non encore réglementé ». Dans le même chapitre, le député FLN, Ould Hocine Mohamed Cherif, ex-président de la Chambre nationale de l'agriculture, soutient que : « la presse n'a épargné personne par ses critiques. Il ne doit pas y avoir plus de liberté pour la presse ». Des points de vue et propos qui n'ont pas plu, vraisemblablement, au député Boumediene Tayeb, qui a rappelé à l'ordre ses prédécesseurs. Il a indiqué que le responsable qui n'accepte pas les critiques n'a qu'à remettre son tablier et rentrer tranquillement chez lui. « N'était-ce la presse, la situation actuelle au pays serait pire », affirme-t-il.


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