Algérie

Achoura Une autre fête, une autre dépense



C'est dans moins d'une semaine que les Constantinois fêteront à leur manière l'Achoura. Cette fête, particulièrement célébrée à Constantine, apporte un supplément de dépenses. Hier matin, plusieurs commerçants qui pratiquaient la vente des fruits et légumes ont fait table rase de ces produits de première nécessité et ont abondamment garni leurs carrés de fruits secs, de dattes et autres friandises.  « C'est tout simplement de la spéculation », affirment plusieurs personnes passablement surprises par ces étals inondés à l'occasion de l'Achoura. Et de toute évidence, la tradition qui veut que chaque famille s'approvisionne amplement de noix, d'amandes, de pistaches, d'arachides, etc. pour les déguster le soir de l'Achoura, après un copieux repas qui aura déjà coûté assez cher, car amélioré, autour d'une tasse de thé ou de café, ne sera pas générale. Hier donc, nos commerçants des marchés Boumezzou et Bettou proposent aux clients des produits assez chers: des noix non décortiquées à 360 dinars le kilo, des amandes à 250 dinars, et il faut compter le double du prix pour celles vendues décortiquées, des dattes dont le prix varie selon la qualité, de 100 à 240 dinars le kilo, des figues sèches à 280 dinars, des pistaches à 700 et 750 dinars, il y a de quoi décourager les plus optimistes. Une « faveur » est quand même accordée par certains commerçants aux bourses modestes: ils proposent pour 250 dinars un kilo de mélange de fruits secs, avec tout de même beaucoup de dattes de troisième choix et des bombons, « juste de quoi satisfaire les moins exigeants », dit-on. Et fait curieux, pendant que beaucoup de personnes se contentent de voir et de passer, une autre spéculation se fait remarquer chez ceux qui ont conservé les étals de légumes et de fruits. Les prix ont enregistré une hausse soudaine, « due à la rareté, explique-t-on, car la fête a tout chamboulé». Mais que dire de certains produits dont les prix insolents semblent défier toute raison: pendant que le pouvoir d'achat se réduit comme une peau de chagrin, il y a sur certains étals des fruits « importés d'Afrique du Sud ou d'ailleurs », explique doctement le commerçant, vendus à des prix exorbitants. Un kilo d'abricots « importés » coûte la bagatelle de 1.000 dinars ! Du raisin ou des pêches sont vendus 800 dinars le kilo. Ces prix, qui laissent rêveur, n'inquiètent pas outre mesure certains, nous assure le vendeur, puisqu'il écoule facilement sa marchandise...


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