Algérie

ACHAACHA : La facture salée de l'eau


ACHAACHA : La facture salée de l'eau
En 2009, l'actuel premier ministre M. Abdelmalek Sellal ; alors ministre des ressources en eau a déclaré lors d'un forum organisé par la radio nationale que la gestion de l'eau reste à désirer. Effectivement, la gestion de l'eau pose un réel problème. L'Algérie a gagné le défi de la disponibilité de l'eau mais elle est loin de maitriser le pari de la bonne gestion du liquide précieux.
A la commune d'Achaacha, où est implanté le barrage de Kramis qui peut emmagasiner jusqu'à 45 millions de mètres cubes, le problème d'alimentation en eau potable ne se pose plus grâce aux différents programmes d'adduction destinés à l'ensemble des hameaux de la commune. Le volet distribution et gestion concernant le chef lieu et ses environs immédiats est géré par l'ADE. Le reste des consommateurs sont pris en charge par la commune qui leur fournit de l'eau gratuitement, mais à quel prix ' D'après les chiffres que nous détenons, la facture est vraiment salée puisque la somme que l'APC doit régler à l'ADE avoisinerait les 700 millions uniquement pour le semestre qui s'étale du mois d'avril à octobre de l'année en cours. C'est du social à outrance. A titre d'exemple, pour la seule zone de Chéraifia, un secteur de moins de 1000 foyers répartis à travers quatre douars, la consommation a dépassé les 500 millions, une consommation jugée excessive. La zone de « Beni Zerrara-Behadja-Belalda-Hmaza » qui englobe près de 2000 foyers a consommé plus de 230 millions de centimes pour la même période. Alors que le chef lieu, et ses environs, qui englobe plus de 1700 foyers et qui est géré par l'ADE, a consommé moins de 100 millions de centimes pour la dite période. On ne peut que constater les écarts criards. Les responsables de la commune sont-ils conscients de l'ampleur des dépenses ' Il est clair que la notion de bonne gestion de la collectivité n'a jamais été une priorité pour nos braves élus. Pourtant, la solution est toute simple: il suffit de déléguer la gestion et l'exploitation de l'eau à l'ADE à travers une convention qui ne couterait que quelques centaines de millions à l'APC, et la problématique est définitivement résolue. Procurer de l'eau au citoyen est un devoir, le laisser s'en servir à outrance et gratuitement est assimilée à un populisme destructif et une mauvaise gestion des deniers publics.
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