Algérie

Accusés de corruption 5 agents de l'état civil d'Oran devant les juges



Grande foule, hier, dans l'enceinte du tribunal correctionnel d'Oran (Es-Seddikia) où devait se dérouler le procès des employés de l'état civil de la commune d'Oran, accusés de corruption. Aux environs de 16 heures, après le défilement à la barre d'une centaine de détenus, impliqués dans des affaires de droit commun, la présidente du tribunal ordonne enfin aux policiers de l'audience de ramener de la geôle les prévenus impliqués dans l'affaire de l'état civil. Au nombre de cinq, ceux-ci entrent dans le prétoire, se frayant un chemin parmi une armada de robes noires, sous le regard d'une assistance figée. Mais le silence de cathédrale qui régnait dans la salle ne durera pas longtemps et sera brusquement brisé par des chuchotements, des signes de main, des appels, des cris, des pleurs, des évanouissements... De l'autre côté du prétoire, cinq personnes, dont deux femmes, tous des agents de l'état civil de la commune d'Oran, s'alignaient parallèlement à la barre des accusés, cernés par un bouclier d'avocats aguerris, une douzaine de conseils. A peine la juge a-t-elle fini de vérifier l'identité des inculpés, procédure d'usage au début de chaque procès, que le bloc des robes noires fonce vers elle pour demander le report du procès, au motif que certains avocats de la défense n'ont pas eu suffisamment de temps pour bien consulter le dossier. Demande accordée par la juge du tribunal, qui a renvoyé l'affaire à samedi prochain pour permettre à l'ensemble des avocats de la défense de prendre connaissance de l'affaire comme il se doit. Les accusés comparaissaient devant la justice dans le cadre de la procédure du flagrant délit, et ce pour répondre des chefs d'accusation de corruption et complicité. Leur interpellation par les services de la sûreté de la wilaya d'Oran est intervenue suite à l'arrestation de l'un d'entre eux, pris mercredi dernier «en flagrant délit de corruption», selon une source judiciaire. Ce jour-là, «à la faveur d'une souricière tendue par la police, suite à une plainte d'un citoyen, l'employé en question est tombé dans le filet de la police après qu'il eut remis un extrait d'acte de naissance à un citoyen contre une somme de 400 dinars, sous forme de deux billets de 200 dinars dont la police a préalablement fait copie», selon la même source. Priés de regagner la geôle, d'où ils seront reconduits à la maison d'arrêt, les cinq mis en cause paniquent et l'une des deux femmes a été prise d'un malaise et s'est effondrée par terre. Dès lors un remue-ménage et une confusion indescriptibles ont régné dans la salle, poussant la présidente du tribunal à évacuer tout le monde pour rétablir le calme.


oran est gangréné par les marocains
- oran, Algérie

13/09/2010 - 6534

Commentaires

Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)