Faisant l'objet d'une enquête par la justice américaine, Andrew Warren, ancien
chef de la CIA en Algérie, accusé du viol de deux Algériennes vient d'être
inculpé d'agression sexuelle aux Etats-Unis. C'est ce qu'a annoncé mardi le
ministère de la Justice américain dans un communiqué rendu public. Selon le
document, il est reproché a Andrew Warren, 41 ans, d'avoir commis en Algérie,
le 17 février 2008, «une agression sexuelle» à l'encontre d'une tierce
personne, dont l'identité n'a pas été précisée. Le communiqué ajoute que le
discernement de la victime était altéré au moment des faits pour une raison qui
n'a pas été divulguée. Le Département d'Etat avait auparavant annoncé que la
justice américaine enquêtait sur des accusations de viol par Warren sur au
moins deux femmes algériennes, l'une habitant en Espagne et l'autre en
Allemagne. L'ancien chef du bureau d'Alger de la CIA aurait versé une drogue
dans le verre de ses victimes. Andrew Warren, qui s'est livré aux autorités
américaines, a été laissé en liberté. Son passeport a été confisqué et il doit
se présenter à la police chaque semaine. Ces faits sont passibles de la prison
à vie, souligne le ministère de la Justice. Les médias américains avaient
indiqué que deux femmes avaient témoigné sous serment avoir été droguées puis
violées par cet agent de la CIA.
Après l'éclatement de cette affaire, l'ambassade américaine à Alger avait
indiqué que M. Warren était «rentré à Washington» et que le gouvernement
américain examinait la situation. Acculé par un scandale impliquant ses
personnels à l'étranger, la justice américaine avait ouvert en janvier une
enquête sur le chef de la CIA a Alger. Un porte-parole de la CIA avait déclaré
à l'AFP que le directeur de la communication de l'agence de renseignement avait
publié un communiqué assurant que «l'agence prendrait avec sérieux et donnerait
suite à tout soupçon d'indécence», mais avait refusé de confirmer qu'une
enquête était en cours. «Les Etats-Unis prennent avec sérieux toute accusation
de mauvais comportement impliquant ses personnels à l'étranger», avait déclaré
de son côté un porte-parole du Département d'Etat, Robert Wood, précisant que
«la personne en question est rentrée à Washington et le gouvernement américain
examine cette affaire».
Selon la chaîne ABC, qui avait cité des responsables de haut rang des
forces de police, deux femmes ont témoigné sous serment, en septembre, avoir
été droguées puis violées par cet agent de la CIA, âgé de 41 ans, qui a été
rappelé aux Etats-Unis en octobre. «La découverte de plus de douze cassettes
vidéo montrant l'agent en plein acte sexuel avec d'autres femmes a encouragé le
ministère de la Justice à élargir son enquête pour y inclure au moins un autre
pays arabe, l'Egypte où l'agent a été en poste plus tôt dans sa carrière», a
ajouté la chaîne. Selon CNN, les enquêteurs ont également découvert au domicile
de l'agent des comprimés, alimentant la thèse selon laquelle les victimes ont
été droguées. De leur côté, les enquêteurs égyptiens avaient auditionné toutes
les femmes ayant rendu visite à Andrew Warren au Caire entre 2005 et 2007, et
ont ouvert une enquête sur d'éventuelles affaires de moeurs impliquant l'agent
de la CIA.
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Posté Le : 02/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belaïfa
Source : www.lequotidien-oran.com