Accusé dans une affaire de vol avec utilisation d’arme à feu

Le policier condamné à 8 ans de réclusion La Cour criminelle d’Oran a condamné, lors de son audience d’hier, le mis en cause N.F. accusé dans une affaire d’association de malfaiteurs, tentative d’homicide et vol qualifié, à huit années de réclusion. Rappelons que cette affaire vient après un pourvoi en cassation. Le mis en cause a déjà été jugé et la peine de dix de réclusion criminelle a été retenue à son encontre en mars 2003. Les faits de cette affaire remontent au 25 juillet de l’année 2001, une bande de malfaiteurs s’était attaqué à une usine de torréfaction et de vente de café à Bir el Djir. Armés de couteaux et d’une arme à feu, les malfaiteurs ont menacé le propriétaire lui intimant l’ordre de leur remettre l’argent se trouvant dans le coffre. Ce dernier essayera de leur résister, mais face à la menace de l’arme, il remit à ses assaillants 160 millions de centimes. Les voleurs ont, pour rappel, pris la fuite à bord de la voiture de la victime, une Mercedes qui se trouvait au niveau de l’usine. La victime a déposé une plainte et fourni aux policiers le signalement de ses assaillants. Une enquête avait alors été ouverte et avant même qu’elle soit ficelée, deux vols similaires furent signalés dont l’un dans un magasin de meubles, dans le quartier de Delmonte. C’est suite à ce vol que les policiers sont parvenus à obtenir les premiers éléments qui ont permis d’élucider l’affaire. C’est, en effet, la localisation de la voiture volée qui leur a permis de remonter la filière. Mais qu’elle ne fut leur surprise lorsqu’ils découvrirent que l’un des membres de cette bande est un policier. Arrêté, le mis en cause niera les faits retenus contre lui et clamera son innocence. Jugé une première fois, le prévenu maintiendra les déclarations qu’il avait faites auparavant aux enquêteurs, réfutant ainsi les griefs retenus contre lui. Quant à ces complices, ils se sont rejetés les accusations essayant, chacun de son côté, de s’innocenter. Appelé, hier, le policier relatera les mêmes faits niant tout d’un bloc. Cependant, l’un des prévenus, arrêté à son tour en 2001, et condamné à une peine de 12 ans de réclusion, surprendra l’assistance, en expliquant à l’audience que le policier est innocent et que toute cette affaire n’est qu’une farce d’un mauvais goût qui lui a été faite. Cette version a été soutenue par un autre mis en cause. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requiert la peine de dix ans de réclusion. La défense tentera de démonter les pièces de l’accusation en se basant essentiellement sur les deux derniers témoignages. A l’issue des délibérations, le prévenu a été condamné à la peine de huit années de réclusion.