Mandat d?arrêt à l?encontre du P/APC de Baraki
Le remplacement du P/Apc de Baraki, M. Haddad, interviendra aujourd?hui ou demain, au plus tard. L?élection d?un maire par intérim a toujours été reportée sine die. Des tractations ont pourtant été menées, mais n?ont abouti à rien de concret. « La décision démettant le maire de ses fonctions a été signée hier (avant-hier), par le wali qui nous l?a transmise. Deux jours après, l?assemblée devait se réunir de droit pour désigner parmi la majorité, le nouveau P/Apc », rappela M. Slamani, un élu, sans trop s?étaler. Mebarek Haddad, élu sur la liste d?El Islah, est toujours en fuite. Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M?hamed a prononcé un mandat d?arrêt à son encontre. Le P/Apc est accusé d?avoir gonflé des factures d?acquisition de matériaux et d?équipements. A plus de deux mois des échéances électorales, cette commune à la périphérie de la capitale connaît des remous à l?instar de celle de Sidi Moussa et des Eucalyptus. « Le fait que le P/Apc soit en congé, le jour de la décision du procureur de Sidi M?Hamed, nous empêche de le remplacer. Cette décision n?interviendra qu?après l?expiration du congé, soit à la fin du mois d?août », soutient-on à l?Apc en avançant l?article 48. C?est le vice-président chargé de l?administration et des finances qui a été désigné par ses pairs pour gérer, soutient M. Slamani, les affaires courantes. « Il est au siège de l?Apc et fait souvent des sorties avec le wali délégué de Baraki pour suivre de près l?avancée des projets inscrits », se contente de rappeler l?élu. On croit savoir pourtant, que le wali délégué a pris la décision de pourvoir au poste vacant de président de l?assemblée, pour la durée d?un mois prévu par l?article 51 alinéa 2 de la loi 90-08 du 7 avril 1990, relative à la commune. Faisant remarquer que la situation « n?est pas encore claire », l?élu de l?Apc de Baraki dit ignorer les « raisons » de la mise sous mandat de dépôt du président de l?Apc, de son vice-président chargé du technique, d?un délégué d?El Mardja et du secrétaire général. Ce dernier, que l?on dit impliqué dans plusieurs affaires de détournement de deniers publics, devait, pour sa part, attendre la décision de sa tutelle pour son remplacement. L?un des griefs retenus par la population contre les élus est la spéculation foncière. Celle-ci a pris d?énorme proportions sans que les autorités, au niveau de la wilaya déléguée, décident d?y mettent le holà. « Ceux qu?a régularisés le maire tombé en disgrâce, n?ont pas vu leurs bâtisses détruites en dépit des décisions de justice exécutoires. » Les délégués de Mahmoudi, qui sont montés souvent au créneau, en veulent pour seule preuve les habitations construites sur la route menant à Bentalha. « Des décisions de démolition ont été prises mais ne sont pas appliquées du fait que les constructeurs ont les coudées franches », assurent-ils. Les complicités se trouveraient au niveau même de la wilaya déléguée de Baraki. « L?ancien maire a été convoqué par la justice dans une autre affaire, alors qu?il a purgé une peine d?une année », assure-t-on encore. Sollicité, le wali délégué de Baraki, Mohamed Lebka, n?a pas daigné s?exprimer sur ces affaires. « Rappelez-nous dans dix minutes, le wali est en réunion », répond son secrétaire, avant de se débiner par la suite en nous assurant qu?« il est sorti sur le terrain ». Des sujets aussi sensibles ne semblent pas trop convaincre le wali délégué de s?exprimer. Les élus des Apc de Sidi Moussa et des Eucalyptus sont dans de beaux draps, la preuve en est que les instances de la wilaya déléguée gèrent, au jour le jour, ces communes sous leur autorité.
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Posté Le : 04/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com