Algérie - ACTUALITES

Accusations contre l'Autorité palestinienne: Poursuite des affrontements inter-palestiniens à Jénine



Vendredi, 455e jour de l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé (chiffres de jeudi) à 45.581 martyrs et 108.438 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza. Ce bilan comprend également les 28 martyrs et 59 blessés victimes durant les deux massacres enregistrés lors des précédentes 24 heures (journée de mercredi).

Les bombardements durant la journée de jeudi ont été très intenses. Selon un décompte d'Al Jazeera, citant des sources médicales, pas moins de 90 martyrs et des dizaines de blessés sont déplorés dans l'ensemble de l'enclave de Ghaza. Les premières attaques ont ciblé, très tôt, le chef de la police de Ghaza, Mahmoud Salah, et son adjoint Houssam Shahwan. Les deux responsables de la police de Ghaza, dont la mission est de lutter contre les bandes de trafiquants qui agissent en coordination avec l'armée d'occupation, ont été ciblés alors qu'ils étaient dans la zone dite «sécurisée» dans la région d'Al-Mawasi à Khan Younes.

Concernant la situation en cours dans le nord de l'enclave, le porte-parole de la Protection civile a déclaré, vendredi, à Al Jazeera, «qu'il n'y a désormais plus que 10.000 personnes» dans cette partie du territoire de Ghaza, «sur plus de 200.000 qui y vivaient» et dont plusieurs milliers ont été tués dans les bombardements et les autres déplacés de force vers le centre et le sud. L'intervenant a également indiqué qu'il reste «20 personnes au sein de l'hôpital indonésien et vivent dans des conditions très difficiles».

L'hôpital indonésien est assiégé depuis la nuit de jeudi à vendredi. Dans la matinée, des véhicules de l'armée sioniste ont commencé à tirer à proximité de l'entrée de l'établissement, avant l'évacuation «immédiate» de l'ensemble de ses occupants, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera. Le journaliste a également confirmé qu'il s'agit «pour la plupart de femmes et d'enfants», et que «certains d'entre eux sont blessés et totalement incapables de bouger».

Des personnes assiégées à l'hôpital indonésien ont lancé un appel au secours, indiquant qu'il y a parmi eux «des femmes âgées, des enfants et des personnes handicapées», a rapporté le correspondant d'Al Jazeera. «Nous appelons les ambulances à nous sortir d'ici. Nous exigeons des garanties que les forces d'occupation ne nous attaqueront pas pendant notre déplacement», ont-ils ajouté. Hier à la mi-journée, l'hôpital Al Awda a été également ciblé par d'intenses bombardements de l'armée sioniste.

L'Autorité Palestinienne ferme le bureau d'Al Jazeera

Des images surréalistes ont été diffusées, mercredi soir, par Al Jazeera montrant une responsable du bureau de la chaîne en Cisjordanie occupée, signer une notification qui lui a été tendue par les services de sécurité de l'Autorité Palestinienne, lui signifiant la décision de cesser ses activités. Dans un communiqué rendu public le lendemain sur son site, Al Jazeera Media Network a dénoncé la décision de l'Autorité palestinienne de «geler son travail et sa couverture en Cisjordanie et considère cette décision comme une simple tentative de dissuader la chaîne de couvrir les événements qui se déroulent dans les territoires occupés et qui s'intensifient rapidement».

Le communiqué rappelle que cette décision «fait suite à la campagne d'incitation et d'intimidation en cours menée par des partis associés (le mouvement Fatah, ndlr) à l'Autorité palestinienne contre les journalistes et correspondants d'Al Jazeera».

«La décision de geler le travail d'Al Jazeera et d'empêcher ses journalistes d'exercer leurs fonctions est une tentative de cacher la vérité sur les événements dans les territoires occupés, en particulier ce qui se passe à Jénine et dans ses camps. Et, malheureusement, une telle décision s'inscrit dans le droit fil de la précédente action prise par le gouvernement israélien, qui a fermé le bureau d'Al Jazeera à Ramallah», affirme encore Al Jazeera.

La résistance accuse l'Autorité palestinienne

Les Brigades Al-Qods de Tubas en Cisjordanie ont déclaré que leurs combattants étaient «engagés dans des combats acharnés avec les forces d'occupation». Au même moment, à Jénine, les Brigades Al-Qods, ainsi que d'autres factions de la résistance palestinienne étaient en affrontements avec les services de sécurité de l'Autorité Palestinienne (AP) qui tentent, depuis près d'un mois, de désarmer ceux qu'ils appellent des «hors la loi».

Selon Al Jazeera, citant des sources palestiniennes, un citoyen nommé Mahmoud Al-Hajj et son fils ont été tués dans le camp de Jénine, tandis que sa fille a été blessée. «La famille d'Al-Hajj à Jénine a déclaré qu'un tireur d'élite des services de sécurité de l'Autorité qui était positionné sur le mont entourant le camp, a tiré sur le père qui remplissait de l'eau sur le toit de la maison, avant de tirer sur le fils et la fille», rapporte Al Jazeera.

Par ailleurs, le porte-parole des forces de sécurité palestiniennes a nié l'implication des services de sécurité de l'AP. «Nous tenons les hors-la-loi pour responsables de la tragédie du meurtre de la famille Al-Hajj. Nous n'étions pas présents dans cette zone et nous avons demandé à plusieurs reprises aux citoyens d'être prudents», rapporte également Al Jazeera.

De son côté, dans une vidéo diffusée par Al Jazeera, les Brigades de Jénine ont accusé les services de sécurité de l'AP d'avoir «tué des citoyens de sang-froid». «Les autorités ont transformé l'hôpital de Jénine en caserne militaire, et ont arrêté les infirmières qui soignaient les blessés dans le camp», affirme le communiqué lu sur Al Jazeera.

«Soucieux du respect de la loi et de la sécurité des citoyens, nous sommes ouverts aux initiatives des tribus en faveur d'une solution, et nous nous sommes abstenus de cibler une force de sécurité qui était dans notre ligne de tir», ajoutent les Brigades de Jénine qui affirment avoir récupéré une «arme qualitative» après «avoir expulsé une force de sécurité d'une maison».




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