Algérie

Accueil des émigrées: Beaucoup reste à faire


Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté à l'étranger, Hamid Attallah, s'est rendu hier à l'aéroport international d'Alger pour s'enquérir des conditions de voyage des émigrés lors de cette saison estivale, une saison très souvent synonyme de «tracasseries» pour les milliers de nos concitoyens en partance ou venant de l'étranger.

Le secrétaire d'Etat, dont le poste a été créé à la faveur du dernier remaniement gouvernemental et rattaché directement au département des Affaires étrangères, a visité plusieurs salles d'embarquement et s'est enquis auprès des voyageurs des conditions d'accueil à l'intérieur de l'aéroport. «C'est une visite inopinée pour constater de visu la réalité», a déclaré Hamid Attallah lors d'un point de presse organisé dans la salle de conférence de l'aéroport.

Le secrétaire d'Etat soutient que ce qui a été rapporté dans les colonnes de la presse nationale sur les mauvaises conditions d'accueil des voyageurs, notamment au niveau du port d'Alger, est dénué de fondement, même si, a-t-il cependant reconnu, «il existe des insuffisances». 70% du trafic de voyageurs a été traité grâce au «couloir vert», un dispositif mis en place depuis le mois de juin, comportant des mesures assouplies dans le traitement du transit. Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté à l'étranger s'est montré rassurant et souligne que beaucoup de facilités ont été accordées pour éviter des désagréments à nos concitoyens venus passer les vacances dans leur pays. Toutefois, M. Attallah reconnaît qu'il existe des lacunes générées, a-t-il expliqué, par l'infrastructure portuaire qui remonte à plus d'un siècle.

Concernant les «lenteurs» dont se plaignent les voyageurs lors de leur arrivée à quai, le représentant du gouvernement affirme que beaucoup d'efforts sont déployés par les différents services au niveau du port mais qu'il faut en même temps vérifier les documents de tous les passagers ainsi que leurs véhicules.

La vérification des passeports et autres documents ne dépasse pas les 10 minutes, soutient M. Attallah qui souligne «qu'on ne peut pas faire mieux». «Il y a des mesures qui fonctionnent et il existe d'autres qui ne fonctionnent pas», dira le conférencier qui souligne «qu'on n'est pas là pour révolutionner le trafic de voyageurs».

La cellule d'information et de veille mise en place pour aider les concitoyens séjournant en Algérie en cas de problème, notamment la perte de leurs passeports, n'a pas été sollicitée par grand monde, de l'avis de Hamid Ben Attallah. Installée à travers 14 wilayas, la cellule n'a recensé qu'une dizaine de cas et a pu résoudre seulement certains d'entre eux. Idem pour le numéro vert mis en place par les autorités pour renseigner les voyageurs. Le numéro a été saturé par les citoyens qui appellent pour demander des renseignements qui n'ont rien à voir, s'est désolé le secrétaire d'Etat chargé de la communauté à l'étranger qui indique que cela va être revu l'année prochaine.

Pour ce qui est des chiffres, M. Ben Attallah qui reconnaît qu'il y a une «baisse relative» du trafic de voyageurs, n'a rien voulu avancer, arguant qu'il faut attendre le mois de septembre pour faire le bilan. Le directeur de l'aéroport d'Alger affirme, pour sa part, qu'il a été recensé depuis juillet dernier quelque 200.000 arrivées et 130.000 départs.

Contrairement aux années précédentes, le départ des émigrés a débuté le 1er août pour cause du mois de Ramadhan, a fait savoir le responsable de l'aéroport qui soutient qu'il n'a été constaté aucun problème, du moins pas à sa connaissance, a-t-il précisé. Entre 250 et 300 personnes supplémentaires sont recrutées en qualité de «saisonniers» entre juin et septembre pour faire face au rush de la saison estivale, a déclaré le directeur de l'aéroport qui affirme que l'aéroport international Houari Boumediene «est l'un des meilleurs dans le monde et sur tous les plans».

Enfin, le secrétaire d'Etat chargé de la communauté à l'étranger a appelé les médias et les citoyens à rester objectifs dans leurs critiques et assure qu'il continuera à faire des «visites inopinées» pour faire personnellement son constat.


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