Algérie

Accords de libre-échange



Négociations entre l?Algérie et des pays européens et d?Afrique Le renchérissement des prix des produits alimentaires pourrait amener le gouvernement à procéder à des « compensations » sur d?autres produits alimentaires comme les huiles alimentaires, la poudre de lait instantané et les légumes secs, a indiqué, hier à Alger, le secrétaire général du ministère du Commerce, Amar Boularak, lors d?une conférence-débat organisée par le Forum des chefs d?entreprise (FCE). « Le ministère du Commerce, dans son rôle de veille économique, va élaborer un dossier technique réunissant l?ensemble des éléments d?aide à la décision concernant d?autres produits alimentaires qui constituent parfois l?essentiel du panier de la ménagère, à savoir les huiles alimentaires, certains légumes secs (lentilles, pois chiches et haricots) et le lait en poudre instantané », a déclaré M. Boularak. « Nous actualisons nos données pour répondre présent si ces produits venaient à bénéficier de compensations et coûteraient 35 milliards de dinars à l?Etat », a-t-il tenu à préciser.Avec les subventions de l?Etat aux produits de base comme la semoule, la farine et le lait pasteurisé, « le tout reviendrait à 3 milliards de dollars à l?Etat », a indiqué l?invité du FCE. Revenant sur les mesures prises par le département du commerce afin de mieux réguler l?activité commerciale, le SG du ministère du Commerce a affirmé qu?outre les dispositions prises pour le soutien aux exportateurs, d?autres textes de lois vont voir le jour, notamment en matière de lutte contre la fraude et la contrefaçon. Des textes, a-t-il dit, qui consacreront aussi l?ancrage juridique à la consommation en prémunissant les consommateurs contre le surendettement, ainsi que la création de deux agences des risques pour la prévention et la protection du consommateur contre les produits industriels.De même qu?il est attendu, selon le conférencier, une loi réglementant l?activité de la franchise et d?autres ayant trait à la réglementation des enceintes commerciales comme les marchés de gros, de voitures, les grandes surfaces, les supérettes... et une loi sur les nouvelles techniques de la publicité.M. Boularak a en outre indiqué que des mesures d?assouplissement de la délivrance des registres du commerce ont été prises et qu?au lieu des deux mois d?attente, le registre du commerce est désormais délivré « en temps réel ».D?autre part, le SG du ministère du Commerce a fait savoir que des accords de libre-échange sont en cours de négociations entre l?Algérie et quatre pays membres de l?Association européenne de libre-échange (AELE), à savoir la Suisse, la Norvège, l?Islande et le Liechtenstein.Les négociations sont très avancées, a-t-il affirmé, et l?accord sera finalisé avant la fin 2008, selon ses dires. En parallèle, M. Boularak a indiqué que des accords pour la promotion des échanges et des investissements sont en cours avec des pays de l?Afrique de l?Ouest, comme la Côte d?Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Niger, la Guinée Bissau, le Bénin, le Burkina Faso et le Togo.Des accords qui vont permettre aux opérateurs économiques algériens de se positionner sur les marchés africains et européens, a estimé M. Boularak. Lors des débats, bon nombre d?entrepreneurs n?ont pas manqué de relever le manque de soutien aux entreprises exportatrices, non sans mettre l?accent sur le manque de la dimension économique dans les représentations diplomatiques de l?Algérie.Pour sa part, le président du FCE, Réda Hamiani, a relevé l?absence de plateformes logistiques dans les enceintes portuaires et a plaidé pour l?intégration du volet économique dans la diplomatie algérienne.D?autres opérateurs n?ont pas manqué de relever le laisser-faire des autorités algériennes devant des pays voisins (Maroc et Tunisie notamment) « qui se protègent », tout en demandant des mesures de réciprocité. Un exportateur de dattes n?a pas manqué de tirer la sonnette d?alarme sur le phénomène de « troc » à l?extrême sud du pays où, dit-il, la Deglet Ennour est échangée contre des cacahuètes avariées venues de la contrebande. Et de plaider pour la décentralisation du Fonds spécial d?aide aux exportations.


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