Les Européens ont déclenché le mécanisme de résolution des différends (MRD) stipulé dans l'accord sur le nucléaire de 2015 pour contraindre l'Iran à revenir au respect de ses engagements dans l'accord de Vienne, une action dénoncée et jugée inutile par Moscou.Les trois pays européens, cosignataires de l'accord sur le nucléaire avec l'Iran (France, Grande-Bretagne et Allemagne), ont déclenché mardi le mécanisme de règlement des différends prévu dans l'accord nucléaire de 2015 "afin de contraindre Téhéran à revenir au respect de ses engagements", ont annoncé leurs chefs de la diplomatie dans un communiqué commun.
Le déclenchement du mécanisme de règlement des différends (MRD), pourrait mener à terme au rétablissement de sanctions de l'ONU. Les Européens ne veulent toutefois pas "précipiter le passage" à des sanctions mais faire "pression" sur l'Iran pour sauver l'accord de 2015 qui encadre son programme nucléaire.
"Nous agissons en toute bonne foi avec l'objectif primordial de préserver l'accord et dans l'espoir sincère de trouver une solution pour sortir de l'impasse par le biais d'un dialogue diplomatique constructif, tout en restant dans son cadre", ont souligné les chefs de la diplomatie des trois pays, Jean-Yves Le Drian, Heiko Maas, et Dominic Raab.
Le communiqué souligne que malgré cette décision, les pays "ne rejoignent pas la campagne visant à exercer une pression maximale contre l'Iran" et cherchent "la préservation de l'accord nucléaire de Vienne qui est aujourd'hui plus importante que jamais", a abondé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, jugeant "impossible" de le remplacer.
Moscou a exprimé sa "déception extrême" et sa "grande préoccupation" par cette décision de saisir la commission mise en place dans le cadre du mécanisme.
"Nous ne voyons aucune raison pour une telle démarche. Nous n'excluons pas la possibilité que les actions irréfléchies de la troïka européenne puisse conduire à une nouvelle escalade autour de l'accord et rendre impossible le retour vers l'accord dans ses conditions initiales, ce que la troïka cherche prétendument", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Il a rappelé que le mécanisme a été créé "à des fins complètement différentes", estimant que la décision de Téhéran était une réaction aux actions des Etats-Unis et que le programme nucléaire iranien reste toujours sous contrôle complet et profond de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
La diplomatie russe a exhorté la troïka européenne "à ne pas aggraver la situation et à abandonner les mesures qui remettent en question les perspectives de l'accord sur le nucléaire iranien".
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Posté Le : 15/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz