Algérie

Accord Russie-Ukraine


L?accord scellé, dans la nuit de mardi à mercredi, entre la Russie et l?Ukraine sur le prix du gaz livré à Kiev a « soulagé » les experts de l?UE qui se sont réunis, hier à Bruxelles, pour prévoir la sortie de cette première alerte dans le domaine de l?énergie. Lors de la conférence de presse tenue conjointement au siège de la commission européenne par le commissaire à l?Energie, Andris Pielbags, et le ministre fédéral de l?Energie autrichien, il a été surtout question de relancer les débats autour de la diversification des sources d?énergie. Se félicitant de l?accord russo-ukrainien et le retour à la normale, les conférenciers ont, à coups de sous-entendus, mis l?accent sur le moyen de sortir, pour une large part, de la dépendance russe en matière de gaz. Chercher d?autres fournisseurs, mais aussi repenser la politique des énergies renouvelables, ainsi que celle du nucléaire. Il faut dire que les pays de l?Union n?ont pas la même appréciation, que ce soit en matière de pourcentage ou de délais d?utilisation, lorsqu?il s?agit de l?énergie nucléaire. S?agissant des fournisseurs en gaz, l?UE pense, principalement, à l?Algérie et à la Norvège. Pour l?Algérie, il est question d?accélérer et d?augmenter la capacité de transit des deux gazoducs débouchant sur l?Italie et l?Espagne. Par ailleurs, l?accroissement de l?approvisionnement en gaz propane liquéfié (GPL) par les bateaux méthaniers est envisagé. Il permet un meilleur tonnage à moindre coût par rapport au gazoduc. Ainsi, si la crise russo-ukrainienne a été de courte durée, la « peur » des Européens a été sérieuse. L?UE découvre que le grand voisin russe détient une arme redoutable de négociation, pour ne pas dire de chantage. Rappelons que l?accord intervenu entre Moscou et Kiev stipule que « la compagnie russe Gazprom fournira aux utilisateurs en Ukraine à travers la compagnie Roso Oukh Energo au prix de 230 dollars les 1000 m3, et ce pour une période de cinq ans, à compter du 1er janvier 2006 ». Dans ce système assez complexe, les deux partie sont satisfaites, dans la mesure où Vladimir Poutine a obtenu ce qu?il voulait (230 dollars) et Iouchtchenko « paiera » réellement 95 dollars. La différence étant supportée par Roso Oukr Energo, une compagnie mixte russo-ukrainienne.
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