ACCORD ENTV-INSTITUT NATIONAL FRANÇAIS DE L’AUDIOVISUEL

La formation au premier plan
Un accord de coopération a été signé, hier, à l’hotel Sheraton, entre Hamraoui Habib Chawki, directeur de l’Entv et M.Emmanuel Hoog, président de l’Institut national français de l’audiovisuel et récemment du Copeam (Conseil euroméditerranéen de l’audiovisuel). Aussi, l’Algérie est le premier pays visité en tant que tel. Cet accord sur la formation qui fait partie de ses prérogatives, fait suite à la signature, en février dernier, entre le président français Nicolas Sarkozy et Abdelaziz Bouteflika portant rétrocession à l’Algérie des archives françaises antérieures à l’Indépendance, notamment le fond documentaire audiovisuel sur l’histoire de l’Algérie, filmé durant la période coloniale française. Un patrimoine audiovisuel, composé de 1 850 documents retraçant l’histoire de l’Algérie de 1940 à 1962. «J’espère que cette mission poursuivie par la France contribuera à ouvrir de nouvelles perspectives à même d’approfondir les relations culturelles entre nos deux pays», a affirmé le DG de l’Entv, et président du Festival international du film arabe qui se tient actuellement à Oran et ce, jusqu’au 3 juillet. M.Hamraoui Habib Chawki fera remarquer aussi et ce, en présence du consul français et du directeur du Centre culturel français d’Oran notamment, le retard que les métiers de l’audiovisuel accusent en Algérie et particulièrement au niveau des techniques de l’audiovisuel dont le son, la lumière et le design graphique. Cette collaboration consistera en la formation de techniciens algériens aux métiers du son, de la lumière et de la postproduction d’abord. «Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas de professionnels mais cela concerne la formation des techniciens et je dois dire qu’on a trouvé la solution à notre souci», soulignera Hamraoui Habib Chawki qui fera remarquer que cette formation va toucher une dizaine de techniciens, hommes et femmes qui travaillent au sein de la Télévision algérienne. M.Emmanuel Hoog dira pour sa part que «l’INA gère la mémoire et possède 3 millions d’oeuvres». D’après l’Unesco, 80% de la mémoire analogique va mourir si elle n’est pas numérisée. L’Entv doit se préparer à numériser sa mémoire audiovisuelle algérienne. Un des axes de travail importants de cet Institut est la formation. 4000 stagiaires ont été formés à l’INA. «On travaille avec plusieurs pays arabes. C’est un plaisir particulier, singulier que cet accord entre l’Algérie et la France. La nécessité de marquer cette signature est importante pour nous et on l’espère pour vous», dira M.Hoog, qui soulignera le côté professionnel de cette coopération qui a mis trois mois pour être établie. On relèvera que l’Ina coopère déjà avec l’Arabie Saoudite et projette bientôt de le faire avec le Liban.