Menace sur la filiale algérienne
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Après 5 mois de bataille et dix jours de négociations serrées, le mariage Mittal-Arcelor va finalement se conclure. En effet, un accord aurait finalement été trouvé entre les 2 groupes leaders mondiaux de l’acier. La filiale algérienne d’Annaba risque d’en faire les frais.
Après une bataille serrée où tous les coups étaient permis et au cours de laquelle la campagne médiatique a été intense, les discussions seraient quasiment terminées entre les deux groupes et qu’elles seront en tout cas bouclées demain, date d’un nouveau conseil d’administration d’Arcelor. Il ne resterait plus alors qu’à en finir avec le prix d’achat, qui tournerait autour de 43 euros par titre, soit un peu moins que le prix du rachat d’action prévu auparavant par Arcelor. Il semblerait que Mittal aurait cédé aux demandes d’Arcelor pour ce qui concerne les structures de gouvernance: le conseil d’administration resterait sous sa coupe jusqu’en mars 2007. Le milliardaire indien, Lakshmi Mittal, deviendrait co-président et la majorité des administrateurs seraient nommés par Arcelor ou seraient indépendants. En ce qui concerne la stratégie industrielle du futur groupe, Mittal accepterait de se défaire de certaines usines américaines pour éviter des problèmes de concurrence. Le groupe cèderait des actifs «peu rentables» en Serbie, en Afrique du Sud et même en Algérie, ce qui remet sur le tapis la question de l’avenir de Mittal Steel, nom donné à l’actuelle filiale qui était ISPAT avant son acquisition par le groupe indien.
Cette annonce, dont l’officialisation ne devrait pas tarder au-delà de demain, mettra à coup sûr les effectifs comme les cadres syndicaux (très actifs au sein de l’UGTA), dans le désarroi. Il faudra s’attendre à des actions syndicales, voire même l’interpellation du gouvernement, dans la mesure où le business plan de complexe n’est pas encore arrivé à son terme, soit de nature à lui donner une stature internationale et le sortir de la zone rouge. Il est vrai qu’un marasme sans précédent a frappé, deux décennies durant, ce qui était le fleuron de l’industrie lourde. Depuis la venue du groupe indien, d’importants investissements ont été consentis depuis 2001 à ce jour, au complexe sidérurgique d’El-Hadjar, dont les capacités théoriques de production s’élèveront à deux millions de tonnes d’acier liquide par an.
Le premier investissement, d’un montant de 52 millions de dollars, a concerné, précise-t-on, la création d’un laminoir «à fil et rond» d’une capacité de 400.000 à 450.000 tonnes par an.
Avec cette nouvelle réalisation dotée d’une technologie moderne, le complexe sidérurgique d’El Hadjar compte aujourd’hui deux laminoirs «à fil et rond», contribuant, ainsi, à l’amélioration de la couverture de la demande, en nette progression depuis la relance du secteur du bâtiment notamment. Le second investissement a consisté en la réhabilitation des deux batteries de la cokerie pour un coût de 80 millions de dollars, la modernisation du système de basculement des convertisseurs «de l’aciérie à oxygène numéro une» pour un montant de 500.000 dollars et l’achèvement des travaux de réfection du laminoir à chaud ayant nécessité quelque 11 millions de dollars. Cent cinquante millions de dinars ont été également investis durant l’année 2004 dans la rénovation des installations de la zone de traitement des matières premières et agglomérés, en plus de 20 millions de dinars consacrés à la réhabilitation du haut fourneau «numéro un», permettant au complexe sidérurgique d’El Hadjar de produire 5.000 tonnes de fonte par jour. Tous ces investissements se traduisent par une augmentation de la production d’acier liquide qui passe de 75.000 tonnes en 2000 à 1.250.000 tonnes en 2004. Un niveau qui n’a pas été démenti en 2005.
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Posté Le : 24/06/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com