Algérie

Accord entre les étudiants de l'Ismas et le ministère de la Culture La grève a été arrêtée après l'ouverture du dialogue



Accord entre les étudiants de l'Ismas et le ministère de la Culture La grève a été arrêtée après l'ouverture du dialogue
Bonne nouvelle, les étudiants grévistes de l'Institut supérieur des métiers et des arts de la scène et de l'audiovisuel (Ismas) et les représentants du ministère de la Culture sont parvenus à un accord.
Le mouvement de grève a donc été arrêté, contre l'engagement du ministère de mettre en place une commission mixte qui
travaillera avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour trouver une formule devant permettre d'amener le diplôme actuel à un niveau équivalant à la licence, ceci dans un délai n'excédent pas un mois.
Parallèlement, cette commission qui sera composée des représentants des étudiants de l'Ismas et du ministère de la Culture, s'attèlera, dès lundi prochain, à l'examen des autres revendications en vue de leur mise en application. Autre bonne nouvelle : l'état de santé des grévistes de la faim hospitalisés se stabilise et ils pourront dans les prochains jours savourer le résultat plus que positif de leur action.
N'est-ce pas là la démarche qu'il aurait fallut adopter dès le déclenchement de la grève ' Le ministère de la Culture aurait dû, après examen des revendications, ouvrir le dialogue. La commission aurait pu être mise en place dès le début pour discuter les revendications qu'elle examine aujourd'hui, et qui sont les mêmes brandies hier. Au lieu de laisser pourrir la situation et envenimer les rapports, le ministère avait tout à gagner en ouvrant le dialogue. Il en serait même sorti grandit s'il avait reçu les critiques formulées sur la
gestion et l'administration d'un institut par un de ses représentants et accepté d'en débattre, en vue d'y remédier.
Mais la suffisance et le sentiment de puissance ont prédominé, amenant la tutelle de l'Ismas à écarter d'un revers de la main toutes les revendications, en accusant les étudiants d'être des irresponsables inconscients qui ne peuvent comprendre que le langage de la force. Pis, un représentant du ministère de la Culture ira jusqu'à qualifier d'ingratitude l'attitude des étudiants grévistes qui, selon lui, ne devraient pas se plaindre, car ils sont logés et nourris ! Comment un responsable peut-il tenir de tels propos ' Comment peut-on dégager un horizon commun de dialogue ou un terrain de travail en collaboration avec de tels responsables '
Le ministère de la Culture a bien fait de revoir ses positions et d'accepter d'ouvrir le dialogue avec les étudiants de l'Ismas. Mais il devrait élargir cette action à tous les instituts qui sont sous sa coupe, à commencer par celui des Beaux-arts, où la grogne, si elle ne s'est pas déclarée, couve et menace d'exploser à tout moment. Aujourd'hui, il est plus que nécessaire que les instituts et écoles d'arts ainsi que les conservatoires deviennent des institutions dignes de porter ces noms. Et si ce perfectionnement et cette élévation du niveau doivent passer par le remerciement de responsables incompétents ou médiocres, il faudra que le ministère de la Culture sache tirer sur les leviers d'éjection comme il le fait sur ceux de la nomination, ce qui est également valable pour les autres ministères d'ailleurs.
H. G.


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