Accord entre le syndicat et la direction d'Arcelor Mittal : Vers la revalorisation des salaires

Photo : Fouad S. Le syndicat de l'entreprise ArcelorMittal d'El Hadjar et la direction sont parvenus à un accord dont la teneur a été révélée par les deux parties qui ont paraphé un procès-verbal le 11 juillet. Celui-ci met donc un terme à  un conflit à  rebondissements des 6200 travailleurs de cette usine rachetée en 2001 par la multinationale indienne mais dont l'Etat détient toujours 30% du capital. En janvier 2010 déjà, le complexe avait été paralysé neuf jours durant par un arrêt de travail motivé par la demande de réouverture d'une coquerie employant 320 personnes.A l'époque, la direction avait déjà déposé une plainte en justice qui a également ordonné récemment l'arrêt de la grève. Le syndicat a, en outre, rejeté le plan d'investissement d'Arcelor sur quatre ans (2010-2014), d'un montant de 200 millions de dollars, le jugeant insuffisant et exprimé son courroux à  cause de la non-revalorisation des salaires dans le sillage des hausses décidées par la dernière tripartite.  Par ailleurs, les salariés avaient obtenu l'an passé des hausses de salaires qui ne se sont pas traduites sur leurs fiches de paie. Les salariés craignent pour leur avenir. Le groupe ArcelorMittal tentant depuis 2 ans maintenant de réduire ses dépenses à  travers le monde et déjà 13 entreprises ont fermé en Europe de l'ouest. Cette grève est le 3e mouvement social de grande ampleur en moins d'un an dans ce complexe d'Annaba. En janvier, on s'en souvient, les salariés avaient fait grève pendant 9 jours pour demander la réouverture d'une coquerie employant 320 personnes. A l'époque, la direction avait déjà déposé une plainte en justice. Des négociations ont été depuis enclenchées entre les  deux parties qui mettent en avant «le cadre du dialogue ouvert et continu». La première avancée enregistrée concerne les salaires. Une commission paritaire composée de trois membres de la direction et de trois autres du syndicat sera installée au plus tard le 25 juillet. Sa mission sera de «préparer une nouvelle convention collective». Les régimes indemnitaires seront révisés ainsi que les chapitres relatifs aux relations de travail.  La nouvelle convention  sera finalisée et signée durant la période comprise entre le 24 et le 28 du mois d'octobre courant. D'autre part, des négociations sur les salaires de 2011 s'engageront en septembre de cette année. Cette souplesse a servi à  régler le problème de la retenue des journées de grève qui ne seront pas défalquées d'un seul coup.«Elle s'opérera à  raison d'une journée et demie en juillet, une journée en août, une demi-journée en septembre», selon le communiqué paraphé par le directeur général Vincent Le Gouic et le secrétaire général du syndicat d'entreprise Smail Kouadria.  Les deux parties semblent vouloir s'engager pour apaiser la tension qui, par intermittence, secoue le complexe. Le 7 juillet 2009, un pacte d'entreprise avait été conclu. Cela ne semble pas suffire puisque «les deux parties dans le cadre de la prévention des conflits de travail s'entendent pour se rencontrer régulièrement au moins une fois par semaine pour examiner ensemble les questions qui se posent». Le temps de l'apaisement est enfin venu '