Algérie

Accord d’association signé en 2005 avec l’Union européenne


«L’Algérie n’en profite pas» C’est un pavé qu’a jeté hier dans la mare économique le Directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie, Andreas Hergenrother: il a en révélé lors d’une rencontre à Tizi-Ouzou que l’Algérie ne profite pas de l’accord d’association signé en 2005 avec l’Union européenne. Alors que les autorités algériennes n’ont pas encore dressé un premier bilan de cet «accord» qualifié d’historique à sa signature, c’est précisément un Européen, un Allemand plus exactement, qui le fait et… chez nous. Il a déclaré, lors d’une rencontre avec les opérateurs économique organisée par la Chambre du commerce du Djurdjura, que «l’Algérie ne profite pas assez de son accord d’association avec l’Union Européenne». M. Hergenrother précisera dans ce contexte que, pour l’année 2006, la valeur des exportations hors hydrocarbures de l’Algérie vers les pays de l’UE n’a été que de 800 millions d’euros, alors que durant la même période, elle a été de 12 milliards pour la Tunisie et de 14 milliards pour le Maroc (valeur exprimée dans la même monnaie). C’est dire que la «moisson» est plutôt maigre pour un pays qui s’est trop investi dans cet accord en réduisant drastiquement les droits de douanes et en supprimant graduellement les barrières tarifaires et non tarifaires conformément à la feuille de route de l’UE.Pour y remédier, le directeur général de la chambre algéro-allemande du commerce s’est proposé d’accompagner les opérateurs économiques nationaux en vue de les «mettre à niveau». Il en veut d’autant plus que les opérateurs algériens, à ses yeux, «manquent d’agressivité commerciales». Pour ce faire, la Chambre de commerce algéro-allemande qu’il préside est disposée à les accompagner dans le cadre des relations de partenariat avec les entreprises des deux pays. L’objectif étant de leur permettre de »placer leurs produits sur le marché international, à travers leur participation en Algérie et en Allemagne à des forums de formation et de salons professionnels d’exposition», a expliqué le conférencier. Et pour joindre le geste à la parole, l’Allemand a remis une liste des manifestations prévues pour leur organisation en Allemagne aux patrons d’entreprises présents à cette rencontre. S’agissant de la privatisation des entreprises publiques en Algérie, le représentant allemand a qualifié de «trop long» le processus de négociations entre les soumissionnaires étrangers et les partenaires locaux de l’entreprise algérienne. Le frein réside, d’après lui, dans le fait que ces entreprises «n’ont pas de pouvoir de décision en la matière, puisque le résultat de ces négociations dépend du comité des participations de l’Etat». Il reste à savoir si ces remarques vont être prises en considération, surtout qu’elles émanent d’un expert européens dont le regard est au moins neutre.
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