Des journées de réflexion se tiennent depuis lundi à Bamako, en préparation du retour des autorités judiciaires dans le Centre et le Nord du Mali dans le cadre du redéploiement des services de l'Etat, envisagé notamment dans le cadre de l'Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d'Alger, rapportent mercredi des médias locaux.Tel est le principal objectif d'un atelier de trois jours organisé dans la capitale malienne sous l'intitulé: "Journées de réflexion et de planification stratégique sur la réforme de la justice et le déploiement des autorités judiciaires et pénitentiaires dans le Centre et le Nord (du Mali)", rapporte l'agence malienne de presse (AMAP).
Le principal objectif de cet atelier est la réalisation de la réforme en cours du secteur de la justice, ainsi que le fonctionnement et la sécurisation des effectifs du service public de la justice dans le Centre et le Nord du Mali.
Le ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, qui a présidé l'ouverture de l'atelier, a indiqué que l'amélioration de la situation sécuritaire grâce aux efforts remarquables fournis, ces derniers temps, par les Forces armées maliennes (FAMa), incite à engager une réflexion, afin que les zones libérées du joug des terroristes et autres forces obscurantistes, puissent être occupées rapidement par les services de l'Etat".
Selon M. Kassogué, "le retour de la sécurité, qui est un préalable à la présence de l'Etat dans les zones concernées, devient de plus en plus une réalité".
En outre, le garde des Sceaux a relevé la pertinence des questions relatives à la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger, adopté en 2015, et de la Loi d'orientation et de programmation de la justice (LOPJ), adoptée en 2019. Pour le ministre de la Justice, "les réformes législatives envisagées, notamment dans le secteur de la justice, participent, pour une large part, à la refondation de notre pays qui a besoin d'un changement qualitatif et quantitatif durable dans la vie de la nation et de nos concitoyens".
"Facteur de paix et de cohésion, la justice est considérée, à juste titre, comme l'un des socles majeurs pour la conduite de ce changement visant à bannir les comportements subversifs et placer le citoyen au coeur de l'action de l'Etat", a relevé Mahamadou Kassogué. Avant d'assurer que son département "ne lésinera pas sur les moyens pour soutenir les réformes nécessaires dans les différents domaines, notamment la relecture du Code pénal et du Code de procédure pénale. Et ce, pour renforcer l'efficacité dans la lutte contre l'impunité sous toutes ses formes".
L'atelier est organisé par le ministère en charge de la Justice avec le soutien financier de la Mission intégrée multidimensionnelle pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
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Posté Le : 02/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz