Accidents vasculaires cérébraux : plaidoyer pour la réalisation d'un centre d'urgence Oran : les autres articles

L'accident vasculaire cérébral (AVC) est un véritable tsunami en Algérie. On déplore 20 000 décès par an et 30 000 personnes souffrant d'un handicap imputable à cette maladie.
C'est ce qu'a indiqué le Dr Boukrissa Merouane, président du comité d'organisation de cette première journée médicale ayant pour thème «Les accidents vasculaires cérébraux : état des lieux.» Poursuivant, notre interlocuteur fait état de 60 nouveaux cas d'AVC chaque année. Cette affection neurologique, affirme-t-il, «représente un véritable phénomène de santé publique». Le Dr Boukrissa déplore l'insuffisance de la prise en charge. Il n'existe en Algérie, souligne-t-il, qu'une seule unité d'urgence cérébro-vasculaire implantée au CHU de Blida, et une unité de réanimation au CHU de Constantine spécialisée dans le domaine des AVC. Ce qui est peu, alors que la courbe des AVC est ascendante, regrette-t-il.
D'où l'organisation de cette journée : elle a pour but essentiel de sensibiliser les autorités locales et la population sur ce tsunami qui s'abat sur nous, à savoir les mortalités et les handicaps élevés qui lui sont imputables. Notre interlocuteur prône de ce fait une meilleure prise en charge et un plan de communication pour les facteurs de risque qui éviteraient à coup sûr une réduction significative du taux de mortalité. En conclusion, affirme-t-il, «nous plaidons pour la construction en urgence d'un Strock Center (centre d'urgence cérébro-vasculaire) dans la ville d'Oran, car cela est l'affaire de tous».