Algérie

Accidents ferroviaires : Un phénomène qui prend de l'ampleur



La colère monte dans les quartiers de Sidi Amar et Sidi Djilali après les deux accidents ferroviaires, dont un mortel, survenus ces derniers jours à  quelques heures d'intervalle. Dimanche après-midi, un jeune de 35 ans  a été fauché par un train de marchandises venant de la ville d'Oran.  Selon des témoignages, «le drame n'a pu àªtre évité», malgré les coups de sifflet du machiniste. Le jeune homme, violement percuté au niveau du quartier de Sidi Djillali, a, selon notre source, rendu l'âme sur le coup. Le jour même, à  20 heures, un autre drame est survenu, à  hauteur du quartier de Sidi Amar, l'un des quartiers les plus défavorisés où la ligne de chemin de fer traverse, de bout en bout, cette zone d'habitation à  forte densité humaine. Un homme de 30 ans se serait mis, volontairement, entre les rails à  l'approche d'un train de transport de voyageurs venant également d'Oran. Il s'agirait d'une tentative de suicide, croit-on savoir. Il a été amputé d'une jambe et demeure toujours hospitalisé. Et la liste est bien longue…. En décembre 2007, un enfant de 9 ans est fauché, à  hauteur du faubourg Sidi Djilali, par le train de voyageurs Oran-Tlemcen. En avril 2008, un homme de 60 ans est tué au même endroit, percuté mortellement par un train. Le 16 juillet 2008, un jeune homme de 26 ans trouve la mort après avoir été heurté par le train reliant Oran à  Sidi Bel Abbès. Situation alarmante Presque à  la même période, mais toujours au même endroit, l'on signale le décès d'un sexagénaire, mort déchiqueté. à peine quelques mois après, un adolescent de 17 ans, heurté par l'autorail, se voit amputé des deux jambes. Sérieusement touché, il décède 24 heures plus tard des suites de ses blessures. Et ce ne sont là que quelques cas rapportés par la presse. Pour de nombreux habitants de ces quartiers, «aucune réaction des autorités locales n'est venue apaiser les esprits après les accidents enregistrés ces derniers mois sur ce tronçon mortel». «Combien de morts faut-il encore pour que les responsables locaux prennent les mesures nécessaires afin de préserver la sécurité des citoyens' C'est une véritable hécatombe à  laquelle responsables administratifs et élus demeurent insensibles», s'indigne Mohamed qui a perdu, il y a presque une année, l'un de ses cousins, âgé alors d'à peine 16 ans, dans un accident ferroviaire à  Sidi Amar. Comme lui, certains ne croient plus aux promesses faites pour mettre un terme à  une situation qui ne cesse d'endeuiller les familles des quartiers précités.La construction d'un mur de protection, haut de 3 mètres, pour séparer la voie ferrée des lieux d'habitations des riverains, n'a toujours pas été entamée. Tout comme la réalisation de la nouvelle voie d'évitement, annoncée depuis deux ans et dont les travaux traînent toujours. L'hécatombe continue.                                   


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