ACCIDENTS DE LA ROUTE

Le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routières regrette que l'arrêté interministériel du 15 novembre 1984 portant sur les affections incompatibles avec l'obtention ou le maintien du permis de conduire n'ait jamais fait l'objet d'actualisation.Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - A l'appui de son plaidoyer, Ahmed Naït-El Hocine qui présentait, hier lundi, au forum du quotidien El Moudjahid, le bilan de l'accidentalité routière durant les huit premiers mois de l'année en cours, le fait que la quasi-majorité des accidents de la route est à imputer au facteur humain. Un facteur humain dont justement le comportement ou l'affection se trouve être «incompatible» d'avec l'obtention d'un permis de conduire. Avec le doigt mis sur les certificats médicaux souvent de complaisance obtenus par les candidats.
L'intervenant plaidera, dans la foulée, sur un autre impératif, celui portant révision totale du système des examens pour l'obtention du permis de conduire avec introduction des moyens modernes, dont ceux liés aux technologies de l'information et de la communication.
Le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routières a, en outre, fait état de la promulgation prochaine du texte portant création d'une Délégation nationale de sécurité routière qui constitue l'une des propositions importantes initiées par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans le cadre de la nouvelle loi sur la circulation routière».
Cette instance aura comme missions, entre autres, la surveillance et la communication ainsi que la gestion des fichiers nationaux des permis de conduire et des cartes d'immatriculation automobile.
Se réjouissant que le sujet des accidents de la route soit au cœur du débat social, Ahmed Naït-El Hocine insistera sur les aspects de sensibilisation et de vulgarisation que l'organisme qu'il dirige mène continuellement. Un travail de tous les jours qui n'a pas été sans porter ses fruits puisque, dira-t-il, chiffres à l'appui, l'accidentalité routière a reculé les huit premiers mois de l'année en cours.
Avec 20 346 accidents corporels, soit une régression de l'ordre de 14 ,81% par rapport à la même période de l'année dernière. Des accidents qui ont causé la mort de 2 517 personnes contre 2 817 personnes, soit une diminution de l'ordre de 10,65% par rapport aux huit premiers mois de l'année 2016.
Par wilaya, ce fléau des accidents de la route voit la capitale, M'sila et Batna avec, également, l'autoroute Est-Ouest et la Route nationale (RN01 reliant la capitale au sud du pays, occuper le triste podium et être le théâtre du plus grand nombre d'accidents.
Aussi, le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routières relève que le facteur humain se trouve être derrière le gros des accidents de la route avec l'excès de vitesse, les dépassements, les manœuvres et les stationnements dangereux et le non-respect des plaques de signalisation et de la distance de sécurité comme causes majeures des collisions sur les routes.