Algérie

Accidents de la circulation: Une «banque de données» pour faire face à l'hécatombe



Le ministère des Transports est sur le point de mettre en place un «système national de collecte des données sur les accidents de la circulation». Ce dernier constituera une sorte de «banque de données» où seront rassemblés notamment les PV de la police et de la Gendarmerie nationale dans le but «d'uniformiser» ces rapports et ainsi prendre les décisions qu'il faut pour faire face à l'hécatombe sur les routes.

 A cet effet, une rencontre a été organisée hier au ministère des Transports pour mettre en place les mécanismes pour la concrétisation du projet sur la base d'une étude réalisée par une faculté de l'université de Mostaganem. Le projet vise à «homogénéiser» les systèmes déjà mis en place par la police et la Gendarmerie nationale pour alimenter la banque de données par des informations pouvant conduire à l'identification la plus précise possible des causes des accidents de la circulation qui surviennent quotidiennement sur nos routes.

 C'est du moins ce qu'a fait savoir hier le directeur du département chargé de la sécurité routière au ministère des Transports, Nacer Messaoud. Ce dernier a affirmé, en marge de la rencontre à laquelle ont pris part des représentants des services de sécurité, que l'objectif est de mettre en place un système fiable pour «uniformiser» l'ensemble du dispositif, ce qui permettra de mettre sur pied une «thérapie» pour lutter efficacement contre l'hécatombe. Il soulignera que tous les pays travaillent sur la base d'un «canevas» où sont stockées les informations liées aux circonstances qui ont conduit à un accident de la circulation.

 Même si dans notre pays, le facteur humain est à l'origine de 90% des accidents de la circulation, il n'en demeure pas moins, ajoute M. Nacer Messaoud, que l'état des routes et la signalisation défaillante doivent également être pris en considération pour pouvoir le cas échéant intervenir rapidement pour remédier au problème et éviter aux automobilistes, aux cyclistes ou aux piétons d'être victimes.

 La banque de données permettra, poursuit le responsable, la prise de décision pour apporter la thérapie nécessaire en fonction du type de l'infraction commise et remédier éventuellement aux causes qui ont provoqué l'accident.

 «Nous voulons arriver à une seule fiche d'accident entre les deux services de sécurité», a indiqué M. Nacer, en soulignant que les informations collectées doivent être enrichies en évitant de négliger un aspect qui peut être à l'origine d'un accident. «Nous devons disséquer au mieux les causes de l'accident», poursuit le directeur du département de la sécurité routière, pour arriver à disposer d'un support de collecte d'informations objectives et détaillées pour enfin apporter des réponses et des stratégies pour lutter contre les accidents de la circulation.

 Il y a lieu de rappeler que malgré le durcissement de la législation, les routes continuent encore de tuer. D'après des chiffres du Centre de la prévention et de la sécurité routière, l'année 2008 a été particulièrement sanglante avec la mort de 4 422 personnes et la blessure de 64 708 autres à travers 40 481 accidents enregistrés à travers le territoire national.




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