Accident aérien au-dessus d'Alger

Le drame est survenu vers midi, heure locale. Le vol Air Algérie AH3104435 s'est crashé sur le tarmac de l'aéroport Houari Boumediène, un ex-colonel dont ce n'est même pas le vrai nom. Personne n'a compté le nombre de victimes puisqu'elles ne comptent pas, de simples passagers en classe économique. Mais les enquêteurs sont rapidement arrivés sur les lieux ; deux équipes : celle de l'inspecteur Saïdane, spécialiste en chocs et collisions et celle de l'inspecteur Tagtag du renseignement militaire. Après l'interrogatoire musclé de quelques passagers morts, les enquêteurs se sont mis au travail.La boîte noire, plus connue sous le nom de général Toufik, dont ce n'est pas non plus le vrai nom, a été extirpée des décombres de l'avion. Sa lecture a pris du temps, les enquêteurs ne sachant pas lire, mais il s'est avéré, selon des sources proches, que le commandant de bord aurait été pris d'un AVC en plein vol et le co-pilote, qui n'était autre que le frère du pilote, aurait disparu après le crash, laissant une simple lettre écrite au rouge à lèvres de l'hôtesse dans le cockpit : «RDV au îles Bermudes.» La confusion s'est faite avec Boumerdès et un général présent sur les lieux a envoyé une flotte bombarder la ville. Ce n'est qu'après qu'un mécanicien a fait remarquer que Boumerdès n'est pas une île.Bref, personne n'était aux commandes de l'avion, ce qui a dans un premier temps fait croire aux enquêteurs que l'avion d'Air Algérie n'était qu'une drone. Dans un deuxième temps, les enquêteurs en sont venus aux mains, chacun accusant l'autre d'avoir fait crasher l'avion avec une télécommande. Un journaliste indépendant a traité l'enquêteur d'homosexuel et un vulcanisateur apolitique du nom de Benyounès a proposé de récupérer les pneus du train d'atterrissage, encore intacts, pour les revendre à Michelin. C'est ainsi que l'histoire s'est terminée : l'avion a été vendu en pièces détachées.