Un arrêté, décrié, du wali, M. Lakhal Ayat Abdeslam, sème le trouble et fait dérailler, à la haute saison, le train-train du tourisme domestique à Bouira.En effet, c'est un véritable coup dur que viennent d'encaisser les amoureux de la montagne et de la station climatique de Tikjda, culminant à près de 1400 m d'altitude, nichée sur les hauteurs de la ville de Bouira, aujourd'hui complètement couverte par un tapis de neige immaculée. Les pics du grand Djurdjura, ses valons légendaires, son belvédère, ses aires de repos «sauvages», ses bouibouis sur les bas-côtés des routes vont certainement souffrir les récentes décisions du premier responsable de la wilaya.
Des décisions «expéditives» sinon «insensées», jugent des opérateurs locaux et des associations activant dans le domaine touristique et sportif, inquiets par les restrictions imposées désormais à l'accès au site alors que ce dernier fait le plein et enregistre des flux de touristes er visiteurs prodigieux.
Le wali vient, en effet, de limiter «sévèrement» la circulation automobile, interdisant l'accès des bus et surtout des motos au-delà du lieudit Lemqam, le mausolée. A cette décision, prise à la hâte, sans doute en réaction aux embouteillages monstres survenus durant la nuit de vendredi dernier, fête du Nouvel An, prenant au piège des milliers d'automobilistes bloqués par temps de neige sur la RN30, s'ajoute l'interdiction de s'arrêter et/ou de stationner sur les bas-côtés des routes menant vers les monts de Tikjda.
La décision du wali, rendue publique sur sa page Facebook, a suscité une vague de réactions et même d'indignations, d'autant plus que rien n'a été précisé dans l'arrêté de M. Ayat quant à la durée de l'interdiction. Les embouteillages sur la Rn30 à proximité de la station climatique de Tikjda en cette période marquée par les chutes de neige n'est pas un fait nouveau. «Libérez les investissements touristiques. Levez tous les blocages. Relancez les ZET !», a estimé un opérateur économique. Dans la région de Tikjda, les projets touristiques sont presque bloqués en raison des réserves émises à chaque fois par le Parc national de Djurdjura (PND). Les parkings et des aires de stationnement sont rares en altitude.
Le bon sens aussi. Visiblement. Plutôt que restreindre l'accès au site, le wali aurait été mieux inspiré en levant les obstacles freinant la relance du secteur touristique dans la région.
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Posté Le : 04/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Fedjkhi
Source : www.elwatan.com