Elle vise à mettre à la charge des banques un certain nombre d'obligations, parmi lesquelles la promotion de produits d'épargne et de crédit biens conçus, l'ouverture de guichets dans les zones rurales et les centres urbains non pourvus de guichets bancaires, et l'obligation de donner suite aux réclamations de la clientèle."Afin de s'assurer que l'accès aux services bancaires soit aussi approprié que possible, les banques doivent veiller à ce que les publicités et les documents qu'elles déclinent répondent à un certain nombre de normes, l'objectif étant d'informer les clients le mieux possible afin de leur permettre de choisir les produits qui correspondent le mieux à leurs besoins", a souligné le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, dans une communication sur le rôle des Banques centrales dans la promotion de l'inclusion financière, prononcée à l'occasion de la 21e Conférence des gouverneurs des Banques centrales des pays francophones, tenue récemment à Dakar.Dans ce cadre, annonce M. Laksaci, une instruction de la Banque d'Algérie est en préparation et vise à mettre à la charge des banques un certain nombre d'obligations parmi lesquelles : la promotion de produits d'épargne et de crédit biens conçus ; l'ouverture de guichets dans les zones rurales et les centres urbains non pourvus de guichets bancaires, et l'obligation de donner suite aux réclamations de la clientèle. Rappelant les mesures prises pour faciliter l'ouverture de comptes bancaires et d'accès au crédit, le gouverneur de la Banque d'Algérie a affirmé que les efforts entrepris au cours des récentes années en matière d'impulsion de l'inclusion financière ont permis d'obtenir de premiers résultats encourageants, notamment en 2013.Le niveau de pénétration, exprimé par le nombre de comptes ouverts rapporté à la population totale, et qui reste l'indicateur le plus pertinent, est en hausse, passant de 0,7 en 2010 à 0,8 en 2013. Rapporté à la population recourant généralement aux comptes de dépôt (population de 16 ans et plus), le nombre de comptes par personne se situe à 1,15 en 2013, contre 1,06 en 2011. Le nombre de guichets de banque (y compris les guichets de CCP et Trésor) par population de100 000 personnes est en légère progression, soit 13,1 agences en 2013 contre 12,7 en 2010. En matière d'utilisation des services bancaires, le total des dépôts collectés par les banques, les CCP et le Trésor, comparativement au produit intérieur brut (PIB), s'est stabilisé autour de 59% au cours des trois dernières années. Le taux de dépôts auprès des banques, hors dépôts du secteur des hydrocarbures, par rapport au PIB hors hydrocarbures reste également relativement stable, autour de 62% pour les trois dernières années."Les crédits distribués s'établissent à 44,2% du PIB hors hydrocarbures en 2013 contre 40,6% en 2012 et 2011, sachant que le secteur des hydrocarbures ne recourt pas aux crédits bancaires. Sa capacité d'autofinancement de ses activités de production et d'investissement est telle qu'il est en situation de prêteur net vis-à-vis du système bancaire", a indiqué M. Laksaci.En matière de distribution de microcrédits, le gouverneur de la Banque d'Algérie juge appréciable la participation des banques publiques dans le financement de jeunes entrepreneurs à travers le dispositif Ansej. Sur un total de financement de plus de 825 milliards de dinars, les crédits octroyés par les banques publiques se sont établis à plus de 569 milliards de dinars à fin 2013, contribuant à la création de plus de 676 000 emplois. En revanche, relève M. Laksaci, les banques ont peu participé à la distribution de microcrédits à travers les initiatives de l'Angem.Ce type de financement bancaire ne couvre que 7% du nombre de microcrédits accordés depuis 2005, année de début de l'activité de l'Angem. Pour autant, malgré les progrès réalisés, le gouvernement de la Banque d'Algérie estime que "beaucoup reste à faire pour approfondir l'inclusion financière sur le moyen terme". Il évoque, entre autres, la nécessité "d'accélérer la bancarisation, appuyée par la poursuite de la modernisation du système de paiements de masse en 2014 et une densification ordonnée des réseaux des banques sur le territoire national". Il cite, également, l'encouragement du développement de l'activité crédits aux PME au niveau des banques."L'importance accrue des fonds prêtables des banques, qui reposent de plus en plus sur les épargnes financières des ménages et entreprises privées, offre une opportunité appréciable pour une dissémination plus large de crédits sains à même d'approfondir l'inclusion financière", a-t-il estimé. Par ailleurs, le parachèvement de la modernisation des centrales en 2014 contribuera à une meilleure gestion des risques liés à une telle dissémination des crédits.M. R.NomAdresse email
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Posté Le : 26/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane Rabhi
Source : www.liberte-algerie.com