ACCÈS AUX PROJETS D'INVESTISSEMENT L'élément féminin ne dépasse pas les 10%

Sur les 600 000 PME algériennes existantes, seules 15 % utilisent efficacement les nouvelles technologies de l'information et de la communication, alors que pour l'accès aux projets d'investissement, l'élément féminin ne dépasse pas les 10%.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - La Conférence internationale sur l'entreprenariat féminin et les nouvelles technologies de l'information et de la communication dans les PME s'est ouverte hier, mercredi 7 décembre 2011, à l'hôtel Sheraton d'Alger. Cet événement, organisé par l'Association nationale des Algériennes managers et entrepreneurs (AME), en collaboration avec l'ONG américaine Vital Voices, s'inscrit dans le cadre du 2e programme des ambassadeurs d'entreprises CAP 2011. Il s'agit d'un programme de formation et d'initiation des femmes chefs d'entreprise dans la région du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, pour aller de l'avant et développer davantage leurs projets ainsi que des opportunités de partenariat. Une sorte de réseau network qui encourage les échanges d'expériences et le développement économique dans ses plus larges dimensions. Devant un parterre de personnes issues de différents pays la présidente de l'AME, Khedidja Belhadi, a fait part des difficultés des femmes chefs d'entreprise ou porteuses de projets à accéder à certains créneaux, notamment le crédit bancaire. «Presque toutes les jeunes étudiantes ou femmes porteuses de projets qui sont passées par notre association pour l'aboutissement de leur business ont fait preuve de réussite et surtout de correction quand au remboursement des prêts bancaires. Donc, pourquoi continuons- nous à ne pas leur faire confiance si leurs projets se concrétisent toujours et qu'elles remboursent leurs dettes '», a-t-elle martelé. Même son de cloche chez Gillian Robinson, coordinatrice de programme au niveau de Vital Voices, qui pense qu'il existe en Algérie, comme au niveau de la majorité des pays du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord où ce programme suit son cours, des difficultés d'accès aux projets d'investissement et aux crédits bancaires pour la femme. Ces indications ont été confortées en marge de la rencontre par M. Moussaoui, directeur général de l'Agence nationale de promotion de la petite et moyenne entreprise (Andpme), qui a fait savoir que l'élément féminin représente 10 % du taux d'accès aux projets d'investissement dégagés. Quant au recours à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication, selon toujours ce responsable, seules 15 % des 600 000 PME existantes en font usage. Ce dernier expliquera à l'occasion que la seule acquisition d'un matériel technologique sophistiqué ne veut en aucune manière dire que nous sommes dans l'air du temps, au contraire le plus important est d'abord de savoir en faire usage pour gagner en matière de temps de coût et autres avantages. Enfin, M. Moussaoui a indiqué qu'en plus du programme de remise à niveau des PME, un autre est en cours d'élaboration pour la généralisation de l'utilisation efficace des TIC dans les PME.