Algérie

Abstention massive aux dernières législatives



Le FFS dénonce les agissements du département de Zerhouni La confirmation de Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l?Intérieur, de l?envoi de lettres aux citoyens qui s?étaient abstenus aux dernières législatives du 17 mai 2007, a suscité de vives réactions de la part du Front des forces socialistes (FFS). Tout en le dénonçant haut et fort, le plus vieux parti de l?opposition, qui s?est distingué lors de ces élections par son appel au boycott, qualifie d?« irresponsable » le comportement du département ministériel de Yazid Zerhouni. Si le ministère motive son « action » par le souci de mettre à jour les listes électorales, le FFS en décèle une nouvelle « man?uvre » qui vise à « faire pression et à terroriser les citoyens qui en ont marre du processus institutionnel qui leur a été imposé ». Les explications de cette abstention massive aux dernières élections sont à chercher, aux yeux de cette formation, dans la politique suivie depuis l?indépendance par les dirigeants du pays. Le parti de Hocine Aït Ahmed estime ainsi que « le citoyen algérien ne voit plus l?utilité d?aller voter dans un climat politique où il n?y a plus de libertés publiques et où le vainqueur est désigné et connu d?avance ». Les dirigeants du pays font semblant, comme il le précise dans une déclaration rendue publique hier, de n?avoir pas compris le message contenu dans cette abstention massive en tentant des explications à la limite de l?absurde, « allant des jeunes qui sont partis à la plage sous une température avoisinant les 18° jusqu?au changement des électeurs de leur lieu de résidence ». Pour le FFS, cela démontre que le pouvoir refuse de décrypter le message contenu dans ce boycott massif des urnes et fait la sourde oreille encore et comme toujours aux revendications fondamentales d?un peuple martyrisé. Le FFS trouve que le ministère de l?Intérieur a encore une fois dépassé ses prérogatives fixées par la loi. Il en veut pour preuve l?article 14 de la loi électorale qui stipule : « Si l?électeur change de lieu de résidence, il doit durant les trois mois qui y suivent de demander de supprimer son nom sur la liste électorale de son ancienne résidence. » Le message du 17 mai dernier, selon le FFS, « semble avoir assommé le pouvoir et lui a fait perdre sa concentration ». Ainsi, le parti d?Aït Ahmed appelle les dirigeants du pays à « s?assagir », respecter les libertés et laisser au peuple prendre son destin en main.


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