Algérie

Absence de traitement complémentaire la BCG thérapie



Troisième cancer chez l'homme, le cancer de la vessie est en nette augmentation en Algérie. Entre 2000 et 3000 nouveaux cas sont enregistrés, dont la majorité sont des jeunes, déplore l'Association algérienne d'urologie lors de son congrès tenu les 8 et 9 décembre derniers à Alger.«Le cancer de la vessie est retrouvé généralement, selon la littérature médicale, chez les personnes âgées entre 50 et 70 ans, alors que chez nous, cette maladie est diagnostiquée chez des jeunes âgés entre 30 et 40 ans. Ce qui est devenu un sérieux problème de santé publique», lance d'emblée Dr Chawki Djeffal, secrétaire général de l'AAU. Le premier facteur incriminé dans cette maladie, indique Dr Djeffal, est le tabagisme actif et passif, puis vient en seconde place l'exposition aux produits chimiques, tels que le gasoil, la peinture, etc.
Les femmes sont également touchées, a-t-il indiqué. « Le nombre de cas a effectivement augmenté ces dernières années. Les moyens de diagnostic se sont développés, ce qui a permis d'avoir de plus en plus de cas. Près de 60% des cas arrivent à des stades précoces, alors qu'ils étaient 75% à arriver à un stade tardif avec métastases», a-t-il indiqué. «Dans ces cas précoces, les patients peuvent espérer la guérison, avec un traitement chirurgical, suivi d'un traitement complémentaire, la BCG thérapie, qui n'est plus disponible chez nous à l'Institut Pasteur d'Algérie. Des patients sont contrains de l'acheminer dans une glacière de Tunisie ou d'ailleurs.
C'est une réelle problématique que rencontrent les médecins et les patients pour traiter définitivement la maladie et éviter sa progression et les récidives avec des formes compliquées», a-t-il déploré. Il plaide pour la lutte contre le tabagisme et surtout le dépistage des populations à risque, notamment les fumeurs, les peintres, les chauffeurs de bus, etc.
«Ce qui permettra de faire le diagnostic de manière précoce et d'assurer une prise charge précoce. Les patients ne doivent pas négliger les premiers symptômes urinaires, tels que l'hématurie (sang dans les urines), qui peuvent être révélateurs d'un cancer de la vessie», a-t-il ajouté. Le second thème abordé lors de ces deux journées scientifiques est le cancer de la prostate après l'hormono résistance. Une maladie fréquente également et diagnostiquée souvent à des stades tardifs, précise Dr Djeffal.
Il appelle ainsi au dépistage de cette maladie pour une prise en charge précoce. Le congrès s'est, par ailleurs, distingué cette année, souligne Dr Djeffal par la participation de l'Association européenne d'urologie avec trois experts. «Une première session anglophone est organisée dans le cadre d'une convention avec l'EAU.
«Ce qui permettra à tous les urologues algériens de suivre toute l'actualité et d'être à jour de ce qui se fait ailleurs dans le monde. Ce qui nous permet aussi d'avoir la clé de leur bibliothèque numérique. L'Association algérienne des urologues est aujourd'hui affiliée à l'EAU, une grande association connue pour sa rigueur», précise Dr Abdelkder Belaïdi, le président de l'AAU.


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