Algérie

Absence de réformes économiques structurelles


Le professeur en économie, Youcef Benabdellah a déploré, hier, le fait que les données liées aux aspects financiers «ne sont pas reliés aux aspects réels de l'économie nationale», tout en indiquant que l'Algérie doit ?uvrer à générer des flux financiers correspondant à la productivité réelle.Intervenant à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III, le même interlocuteur a expliqué que l'Algérie doit ?uvrer à générer des flux financiers correspondant à la productivité réelle de son économie, en réduisant sa dépendance aux hydrocarbures. Le professeur a constaté qu'au niveau macroéconomique, les indicateurs ne correspondent en rien aux flux de l'économie réelle. Selon lui, l'économie nationale «s'est appauvrie depuis quarante ans, alors qu'elle manifestait des apparences de richesse notamment avec l'appui des réserves de change qui ont pu atteindre les 200 milliards de dollars et le fonds de régulation des recettes (FRR)». Dans le même sillage, l'économiste a affirmé que la nécessité de réfléchir aux méthodes pour produire de la richesse sans recourir au pétrole et sans épuiser les réserves de change du pays. «C'est le chantier difficile et douloureux qui attend les Algériens et les prochains gouvernants», a-t-il soutenu. Pour remédier à cette situation et bâtir une économie nationale solide, il a recommandé de «rétablir les équilibres financiers, notamment au niveau du budget de l'Etat», appelant à développer «une capacité régalienne pour débusquer des réserves financières». Il s'agit également de «réduire le déficit de la balance des paiements en réussissant la bataille de l'export à travers une production nationale solide et de qualité pour diversifier les recettes d'exportation et ainsi réduire la vulnérabilité de l'économie nationale vis-à-vis de l'extérieur». L'intervenant a également plaidé en faveur d'un investissement public orienté vers la productivité économique et non «vers la demande publique». Concernant les investissements directs étrangers (IDE), M. Benabdellah a estimé nécessaire de les orienter vers les secteurs à forte valeur ajoutée. Pour ce faire, l'élaboration d'une stratégie nationale s'impose pour diriger les IDE vers les secteurs permettant une transformation structurelle de l'économie nationale, a-t-il expliqué, précisant que le principal secteur devant être visé est le secteur industriel. M. Benabdellah a, en outre, appelé à la mise en place d'un système d'incitation en faveur des investissements locaux. Par ailleurs, l'économiste a appelé les pouvoirs publics à entreprendre une stratégie de développement sur le long terme «qui assure une stabilité institutionnelle aux investisseurs» qu'ils soient nationaux ou étrangers.
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