Absence d'animation culturelle

La vie culturelle est entrée en hibernation durant ce Ramadhan au chef-lieu de Boumerdès.Les activités et les spectacles se font rares par rapport à l'année dernière où les grands noms de la chanson et des arts ont illuminé les soirées de Boumerdès, à l'instar d'Aït Menguellet, Abdelkader Chaou, Akli Yahiatène et autres vedettes. Aucun nom n'est retenu cette année pour animer les soirées du Ramadhan, excepté quelques monologues et des soirées poétiques.La dernière importante activité qui a eu lieu à la maison de la culture Rachid Mimouni a été un hommage rendu à la diva de la chanson andalouse Meriem Wafa, le 8 juin, lors de la Journée nationale de l'artiste. L'une des raisons de ce recul est la faiblesse du budget alloué au secteur de la culture. Les conséquences sont d'ailleurs visibles.Les familles ne trouvent plus un lieu où passer les soirées après les longues journées du jeûne. Il n'y a que les cafétérias et les bords de la mer comme surfaces de détente pour la gent masculine. Les femmes, quant à elles, sont condamnées à se cloîtrer à la maison. La ville de Boumerdès accuse aussi un énorme retard en matière d'infrastructures de culture et de loisirs.Elle ressemble de plus en plus à une cité dortoir. Elle ne dispose pas d'une salle de cinéma, ni d'un théâtre, ni de clubs artistiques, ni de parc d'attractions digne de ce nom ou d'aires de jeu aménagées. N'ayant plus de budget suffisant pour organiser des festivités, la direction de la culture de Boumerdès tente en vain de pallier cette carence. Sa stratégie est tournée vers le mouvement associatif local pour essayer de réanimer l'environnement culturel.