Absence d'aires de jeu

En effet, dans cette région où il n’existe aucun terrain de sport digne de ce nom, les années passent et se ressemblent, mais sans pour autant en trouver de solution. Les promesses électorales, s’articulant toutes autour des problèmes de la jeunesse, sont vite oubliées, aussitôt le scrutin passé. Les établissements scolaires, par exemple, ne possèdent même pas de terrain aux dimensions réglementaires susceptibles de répondre un tant soit peu aux besoins que demanderait l’organisation d’une partie de handball. D’ailleurs, l’équipe représentant la ville en ce sport ne peut même pas recevoir décemment ses hôtes au cours de ses compétitions officielles. Pourtant les projets ne manquent pas. Les salles et autres terrains inscrits par les autorités de wilaya ont à chaque fois été réaffectés vers d’autres localités, faute de terrain d’assiette, prétextent les différents responsables successifs. La salle omnisports en cours de réalisation, même si elle semble tenir contre vents et marées, ne finit pas de tourner en rond. Les travaux, entamés depuis trois ans, ne sont pas près de s’achever. Pourtant, pour prétendre à sa concrétisation, l’on a dû sacrifier l’unique terrain de football où les enfants et les jeunes avaient l’habitude de se défouler. A présent, la situation semble s’adapter au fameux dicton disant «déshabiller Paul pour habiller Jacques». En effet, depuis que le projet a été retenu, les jeunes n’ont ni stade ni salle omnisports. Aussi, face aux difficultés, voire à l’impossibilité (financière s’entend !) de se rendre dans des communes limitrophes plus avantagées en la matière, pour y dépenser surtout cette énergie les animant à longueur d’année, les jeunes de Aïn El Hammam se contentent des «loisirs» qu’offrent des cafés maures ou des murs à l’ombre des… regards.